dimanche 14 juillet 2019

La nouvelle plateforme Wordpress en en fonction

Le transit sur Blogger est terminé. J'ai acheté l'hébergement pour une nouvelle plateforme Wordpress. À noter que l"adresse du site n'est plus .com, mais bien .xyz. Donc, on peut maintenant se retrouver à l'adresse suivante:

http://lesrescaps.xyz/


Au plaisir de vous y retrouver pour poursuivre l'aventure.

samedi 13 juillet 2019

Projection optimiste de l'alignement 2021-22 du CH

Bon. On parle déjà de l'alignement possible du CH après le repêchage d'expansion. Le problème c'est qu'il est difficile de prévoir le salaire que pourront obtenir les joueurs à renouveler d'ici l'été 2021. Combien pourra commander Kotkaniemi? Si on sait déjà qu'il va être un bon centre top-6, un doute normal subsiste sur sa production au cours des deux prochaines années. Mais imaginons qu'il explose en 2020-21 avec une saison d'environ 85-95 points. Il va coûter combien alors? C'est pour ça que la saison qui vient sera si importante. Elle permettra de mieux jauger le pipeline du club et d'ainsi pouvoir planifier. Ceci dit en gardant à l'idée qu'il faut remplacer certains petits joueurs et avec ce qu'on connaît maintenant, en étant assez optimiste, et en vue de tout faire cadrer sous le plafond en sacrifiant le moins de jeunesse. J'y irais avec un alignement qui ressemble à ceci pour la saison 2021-22.

Poehling-Kotkaniemi-Caufield (15 M$)
Domi-Danault-Suzuki (14 M$)
Lehkonen-XXXX-Armia (9 M$)
Teasadale-Ikonen-Ylonen (3 M$)
XXX-XXXX  (2 M$)

Romanov-Petry (8 M$)
Mete-Brook (5 M$)
Kulak-Juulsen (5 M$)
Fleury (1 M$)

Price-Primeau (11.5 M$)

Total:73.5 M$

Bien sûr, ce scénario est hautement hypothétique et n'arrivera pas tel quel, mais il montre la marge de manœuvre salariale du club si la reconstruction en douce se poursuit. Il ne faut pas oublier que dans ce scénario, le CH échangerait Drouin, Gallagher, Weber et Tatar, un retour considérable pourrait être obtenu pour ces quatre joueurs, dont au moins un joueur élite qui pourrait se retrouver dans l'alignement ci-haut. Je parle d'un joueur de la LNH établi et commandant un bon salaire. Préférablement ce serait un joueur de bon gabarit car l'alignement demeure assez petit. Il pourrait s'agir d'un ailier, et Suzuki pourrait alors se retrouver au centre du troisième trio. Il y a aussi la possibilité d'un joueur surprise à la Mete qui s'imposerait plus vite que prévu, puis il y a Cayden Primeau, mon fameux joker. Il pourrait totalement changer la donne si au cours des deux prochaines années il faisait un Matt Murray de lui-même et forçait l'échange de Carey Price. Ça ouvrirait beaucoup de possibilités pour Bergevin en lui donnant encore plus d'espace salarial pour travailler à bâtir un réel aspirant à la coupe.

J'ai aussi mis Poehling à l'aile car le club a besoin de grosseur à cette position et parce que Danault est un excellent deuxième centre, quoi qu'on en dise. La combinaison Kotkaniemi-Poehling permet d'absorber la petitesse de Caufield. Pour ce qui est de Gallagher, ce serait une erreur de lui consentir un contrat onéreux à long terme. Son style de jeu et son gabarit ne lui permettront pas de rester aussi efficace très longtemps, et avec Caufield qui arrive, il faut laisser partir des petits joueurs. Pour Weber, il faut être réaliste, il ne sera pas le futur Zdeno Chara et son contrat le poussera à la retraite plus tôt que tard. Je le garderais encore un an ou deux, le temps de voir si la relève du côté droit est aussi bonne qu'on le croit. En terminant, ce scénario laisse de la marge pour garder cette équipe ensemble longtemps car il y aurait l'espace pour renouveler Caufield, Suzuki, Romanov, Brook et Primeau. Tout ça est possible si Molson et Bergevin demeurent patient et effectuent les bons échanges aux bons moments en laissant les sentiments de côté par rapport à des vétérans qui se sont donnés pour le club.

jeudi 11 juillet 2019

Période de transition pour le CH et pour ce blogue nomade

Désolé pour le désagrément de devoir changer de site. J'avais oublié que les hébergeurs de sites Wordpress offraient des rabais monstres la première année, ce qui implique une hausse énorme du coût de l'abonnement la deuxième année et les années suivantes. J'ai identifié un fournisseur qui réglera ce problème, sauf qu'avant de m'abonner à ce nouvel hébergeur, je veux obtenir le remboursement des 165$ qu'on m'a facturé pour le renouvellement de l'ancien site. On m'a confirmé l'annulation du contrat, mais je n'ai toujours pas le remboursement du montant sur ma carte de crédit. Avec l'annulation du contrat on m'a dit que le service au site Wordpress devrait cesser le 12 juillet, donc demain. J'imagine qu'ils vont me rembourser après cette date, et peut-être pas totalement. Enfin. Voilà. C'est la situation actuelle. Entre-temps, je vais changer les paramètres du site ici, pour permettre la publication instantanée des commentaires. On pourra donc continuer de parler hockey.

Justement, côté hockey, selon ce qui je peux lire ici et là, plusieurs commencent à s'apercevoir que le CH ne fera pas de grosses acquisitions cet été. Le plan a probablement toujours été de poursuivre la reconstruction en douce et faisant quelques ajustements à l'alignement et, surtout, en misant sur la progression des jeunes joueurs du club. Bergevin a réglé le cas de Joel Armia aujourd'hui. Reste Lekhonen à mettre sous contrat et le travail de base devrait être terminé. Une surprise demeure possible si Bergevin se voit offrir une transaction qu'il juge avantageuse, mais sinon, je pense que l'organisation est à l'aise d'aller de l'avant avec le personnel en place.

mardi 9 juillet 2019

Difficultés pour Les Rescapés

Comme expliqué sur le site Wordpress, on vient d'augmenter le prix de cette plateforme de 15$ par an à 165$ par an. Dans mon souvenir il y avait une promo la première année. Je m'attendais donc à une hausse, mais là c'est prohibitif. J'ai donc annulé l'abonnement. Signalez votre présence et je pourrai toujours ouvrir une autre site Wordpress à meilleur prix si le monde suit..

samedi 7 juillet 2018

Nouvelle plateforme

Bonjour à tous,


Comme vous le savez ce petit blogue passe un moment de turbulence. J'ai décidé de tenter de mettre toutes les chances de notre côté pour que ça dure. J'ai finalement décidé de débourser ce qu'il fallait et d'essayer une plateforme WordPress qui offre des outils de modération plus performants que la plateforme gratuite Blogger sur laquelle nous sommes actuellement. Je ne suis pas encore familier avec cette plateforme, mais à partir de maintenant je vais publier sur celle-ci. Je vais garder la section Commentaires ici ouverte pour quelques jours au cas où il y aurait des problèmes, après ce délai je vais fermer la section Commentaires ici et tout se passera à la nouvelle adresse, Si vous avez des problèmes à vous connecter au nouveau site, vous pouvez me le dire ici et je verrez à apporter des correctifs.


Cliquer ici pour accéder à la nouvelle plateforme

jeudi 5 juillet 2018

Shea Weber absent pour six mois

Opération pour réparer une déchirure au ménisque qui a eu lieu le 19 juin dernier. Retour prévu à la mi-décembre. Weber sera en retard sur tout le monde et ne retrouvera pas sa pleine forme avant, au mieux, le début février. Étant donné la date de l'opération Bergevin était au courant de tout cela avant le repêchage. Les espoirs de faire les séries étaient déjà faibles. Ils sont maintenant presque nuls. Maintenant la meute va pleurer au manque de transparence, n'empêche qu'on comprend mieux aujourd'hui la discipline de Bergevin envers le virage jeunesse. Il n'a pas non plus, à ce qu'on sache, pousser très fort pour acquérir un autre défenseur de haut niveau. Je pense que l'organisation va faire le dos rond et encaisser. Qu'on le veuille ou non, la transaction Subban est en train d'éclater totalement au visage de la direction du club. Le mieux qu'on peut maintenant souhaiter est un retour en force de Weber dans l'année qui vient pour pouvoir l'échanger et passer à autre chose.

mercredi 4 juillet 2018

Top-10 des espoirs du CH

TVA Sports y va déjà de sa liste des 10 meilleurs espoirs du CH. Très tôt pour porter un jugement sur la cuvée de cette année par rapport aux autres joueurs. Quand même bien de voir Cayden Primeau cinquième. Ça montre à quel point ça peut changer vite et que tout ça demeure fluide et que c'est une grosse question d'opinion et aussi souvent de jugements tout faits.

lundi 2 juillet 2018

Reconstruction ou pas?

La nouvelle marotte de la faune médiatique entourant le CH est de faire cracher à Marc Bergevin le mot reconstruction, comme si on voulait lui faire confesser un échec. Mathias Brunet embarque dans ce train aujourd'hui avec son dernier article. Personnellement, depuis quelques temps, je parle de reconstruction en douce. Ceci dit, je comprend très bien pourquoi Bergevin refuse d'utiliser le fameux mot. Je pense qu'il est honnête lorsqu'il refuse de le faire. Il se dit que son club est meilleur que son classement de la saison dernière et je pense qu'il a raison, mais en même temps, il sait très bien que l'alignement actuel ne peut prétendre à la coupe Stanley. Alors il se voit légitimement plus en transition qu'en reconstruction. Une véritable reconstruction consisterait à échanger tous les vétérans de valeur et à repartir à neuf seulement avec des jeunes. Le DG du CH se refuse à ça et je pense qu'il a raison de le faire. Les jeunes pousses ont besoin de tuteurs pour les soutenir au début de leur croissance, et c'est le rôle que Bergevin voit pour ses vétérans, tout en excluant pas, avec raison, la possibilité de faire les séries. Pour que ça arrive il faudrait un alignement parfait des astres, mais ce n'est pas impossible. Max Pacioretty devrait être échangé à cause de sa situation contractuelle, mais pour les autres rien ne presse. Aussi, pour Pacioretty, Bergevin fait bien d'être patient. Souvenez-vous de Matt Duchene, ce fut une histoire qui a traîné en longueur, mais au bout du compte Sakic a soutiré le maximum en retour du joueur de centre.

Je pense que pour l'année qui vient Bergevin va agir selon le rendement de son club en gardant en tête de ne pas sacrifier de jeunesse pour de l'aide immédiate plus âgée. Toutefois, si le club retrouve un bon niveau, ça retardera l'échange de certains vétérans, alors que la défaite pourrait accélérer le processus. Bergevin ne veut pas se mettre dès aujourd'hui en mode défaitiste en parlant ouvertement de reconstruction. Le message qu'il veut envoyer à son club c'est que le celui-ci est meilleur que ce qu'il a montré l'an passé et qu'il faut garder un esprit de compétition. Il ne veut pas étiqueter son équipe comme perdante avant même le début des hostilités, et je pense qu'il a totalement raison d'agir ainsi. Sinon, le message envoyé à la chambre serait très mauvais, et je ne parle même pas de l'aspect commercial de la chose. La défaite c'est difficile à vendre. Montréal n'est pas au point où en était Toronto en 2014 lorsque la direction a avoué publiquement être en reconstruction et que des années difficiles étaient à venir avant un retour possible à la victoire. Le CH est dans une situation mitoyenne et les résultats sur la glace la saison prochaine vont dicter la suite des choses, de même que l'évolution du grand nombre de prospects du club un peu partout sur la planète hockey.

dimanche 1 juillet 2018

Joueurs autonomes

Ouverture dans moins d'une heure de la période des joueurs autonomes. C'est un terrain miné où chaque années des équipes commettes d'énormes bêtises. Ce n'est pas parce que tu as de l'argent de libre que tu dois le dépenser à tout prix. Espérons que Bergevin se contentera de petits paris à court terme sur des joueurs qui ont besoin de relancer leur carrière, même si il semble que le retour de Thomas Plekanec soit certain. Tavares aura vraiment fait durer son mélodrame jusqu'à la limite. Espérons que c'est Toronto qui commettra la boulette... Obtenir Tavares tout en perdant Van Reimsdyk et Bozak, je ne vois pas où est le grand gain net, et ça n'amène pas de défenseur élite à l'équipe. Enfin.

samedi 30 juin 2018

La reconstruction en douce se confirme

Simon Bourque avait une valeur insoupçonnée semble-t-il, puisqu'il passe aux Jets en retour de Steve Mason, Joel Armia, et de choix de 4ième ronde 2020 et de 7ième ronde 2019. Je blague, bien sûr, car cette transaction en est une où ce que le CH donne vraiment aux Jets c'est de l'espace sous le plafond salarial pour mettre sous contrat Paul Statsny. Le CH vient d'ailleurs juste de racheter le contrat de Mason, ce qui prouve qu'il n'avait aucun intérêt pour le joueur en tant que tel. Puis, Joel Armia, qui est RFA aurait coûté entre 2 et 3 M$ par année aux Jets. Les Jets sauvent donc environ 7 M$ avec cette transaction, soit à peu près le salaire qu'exigera Statsny. Le CH, lui, obtient un bon jeune joueur de la LNH en Armia. Il va s'ajouter à tous les ailiers du club et donner de la flexibilité à Bergevin pour transiger à nouveau. Les choix de repêchage sont un léger bénéfice supplémentaire. Mason va donc coûter 1.366 M$ par année au CH au cours des deux prochaines années. C'est le prix à payer pour acquérir Armia sans joueur significatif en retour. Armia est un ancien choix de premier tour, #16, des Sabres en 2011. Il n'a que 25 ans. Il a eu un développement assez lent, mais est toujours en progression. Il vient allonger la liste des joueurs finlandais dans l'organisation du CH. Aussi, il est imposant physiquement à 6'3" et 205 lbs. Je sais que c'est un peu cliché, mais il va apporter de la grosseur à l'aile où le club compte surtout sur de petits joueurs. Par dessus tout, comme je le mentionne dans le titre, cette transaction confirme le stratégie de reconstruction en douce du club. Armia vient s'ajouter au noyau de joueurs de 26 ans et moins du club. Bon geste de Bergevin.

vendredi 29 juin 2018

La plaidoyer de Gallagher

Brendan Gallagher est un joueur entier et dévoué, personne ne peut dire le contraire. À lui seul il est le symbole de la fameuse attitude que recherche Marc Bergevin et qui aurait tant manqué à l'équipe la saison passée. Toujours est-il que Gallagher, Monsieur Attitude, y est allé d'un texte vantant la spécificité du marché de Montréal, sa tradition gagnante, la passion inégalée des partisans, Shea Weber et Carey Price... deux grands leaders selon lui, Price qui selon Gallagher, dans l'esprit des joueurs, est toujours le meilleur gardien de but au monde... Pas sûr que beaucoup de joueurs avaient ça à l'esprit la saison passée. Enfin...

Toujours est-il que je lisais ce vibrant plaidoyer de Gallagher et que j'étais divisé. D'un côté j'admirais le feu qui brûle en lui et je ne pouvais m'empêcher de me dire que si plus de joueurs du club étaient à son diapason, l'équipe ne serait jamais tombée aussi bas. Toutefois, de l'autre côté je trouvais que son argumentaire se voulant positif portait paradoxalement en lui-même les causes des problèmes du club. La couverture médiatique inégalée, le caractère frénétique des fans, le désir de gagner à tout prix à chaque année, même contre tout réalisme. Aussi, le rappel constant du passé glorieux qui ne peut que faire pâlir le club actuel qui doit composer avec une réalité pourtant bien différente de celle des années de Frank Selke et Sam Pollock. Il est loin le temps où le club avec accès aux deux meilleurs joueurs francophones du Québec.

Aujourd'hui les meilleurs jeunes joueurs s'obtiennent le plus souvent à la suite de saisons médiocres des clubs qui peuvent les repêcher. Le désir de vaincre et la passion acharnée sont de bien belles qualités, mais rien ne vaut le réel talent. Le talent n'est pas tout, mais c'est la base essentielle. Alors la passion de Gallagher et des partisans je la comprend, et la respecte, mais la LNH de 2018 n'est pas celle du temps de mon père ou de mon grand-père. Un marché trop passionné qui réclame un club compétitif année après année, de manière souvent illusoire, est plus un handicap qu'un atout si le but est de finir par gagner la coupe. Par cette critique je ne prône pas ici la politique de la terre brûlée si chère à certains. C'est totalement irréaliste de penser appliquer cette philosophie à Montréal, mais entre ça et l'angélisme voulant que la tradition et la volonté de vaincre pourraient ramener la coupe à Montréal, il y a une marge. Je sais que le texte de Gallagher en est aussi un de marketing, mais je pense qu'il n'y aura pas un joueur autonome qui sera dupe. Le refus de John Tavares de considérer Montréal comme destination possible est éloquent sur la perception qu'ont les joueurs sur Montréal et son équipe de hockey. Le marché hockey montréalais aurait besoin d'une bonne dose de réalisme et ce n'est pas un texte du genre de celui de Gallagher qui va y contribuer. Ce texte dit toutes les bonnes choses pour plaire aux partisans dépendants affectifs, mais aucun professionnel du hockey, dirigeant, agent ou joueur ne sera berné. Tous savent ce qu'il faut pour gagner et tous savent que Montréal n'a pas actuellement ce qu'il faut pour ce faire. Le chemin à suivre pour tenter d'y arriver est le même pour toutes les équipes, mais le fameux caractère particulier du marché montréalais peut-il donner assez de latitude aux dirigeants du club pour suivre ce chemin?

jeudi 28 juin 2018

La reconstruction du CH

Comme je l'ai mentionné dans le sujet précédant, la conduite de Marc Bergevin lors du dernier repêchage laisse penser qu'il y a vraiment un mot d'ordre de reconstruction qui a été donné par Geoff Molson l'hiver passé, avant la date limite des transactions. Pas pour une reconstruction de fond en comble, mais plutôt un virage jeunesse et une prise de conscience qu'il était trop tard pour espérer gagner une coupe avec le noyau de vétérans encore avec l'équipe. Comme je l'ai aussi déjà mentionné, à Montréal une reconstruction radicale est impossible à cause de cirque médiatique qui entoure l'équipe et qui a une grande influence sur la base partisane de l'équipe et les acheteurs de billets. Si véritable reconstruction il y a, ce devra être une reconstruction en douce ou la direction devra jouer sur deux tableaux. Le premier étant d'accumuler des jeunes joueurs talentueux, le deuxième étant de mettre sous contrat des vétérans, à moyen terme, pour tenter de montrer qu'on fait quelque chose pour aider le court terme, et aussi pour ne pas sombrer dans une culture de la défaite comme à Edmonton, par exemple.

Bergevin devra donc jouer au funambule entre ces deux impératifs. Dans ses premières années à Montréal les performances surprenantes du club l'ont convaincu qu'avec un peu de chance la coupe était possible. Je peux me tromper, mais je pense qu'il est revenu de cette illusion. Je pense qu'il a finalement une lecture assez juste de la position dans laquelle se retrouve son club. En d'autres mots, il sait qu'il n'a pas l'équipe pour aspirer à la coupe dans les trois prochaines années et il sait que pour changer cet état de fait il devra faire une transition entre ce qui reste du noyau dont il a hérité et le nouveau noyau qu'il tente de former. Voyons un peu où l'équipe en est, en se rappelant qu'avec des jeunes joueurs, rien n'est sûr, et qu'il y aura des déceptions, mais aussi des surprises agréables.

Je pense que les deux derniers repêchages de l'équipe ont prouvé que le club a décidé de régler à l'interne et pour de bon son problème au centre. Le pipeline est maintenant plein de candidats, et Danault et DeLaRose demeurent deux options viables pour le troisième trio, et le deuxième en attendant la relève. Des ailiers l'équipe en a plusieurs, et certains des centres repêchés pourraient finir à l'aile si le taux de succès avec ces joueurs est élevé. Je ne vois donc pas de problème majeur à cette position. Au poste de gardien, Carey Price, selon son niveau de performance, pourrait être le vétéran qui restera le plus longtemps, mais il pourrait aussi se tanner et demander une transaction. Il y a aussi Cayden Primeau qui est actuellement le prospect le plus intriguant de l'équipe. S'il devait confirmer ce qu'il a commencé à montrer l'an passé, il pourrait changer fortement la donne et le cours des choses à cette position. S'il peut faire un Matt Murray de lui-même et bousculer Price d'ici trois ans, ça changerait de beaucoup la perspective de l'équipe, surtout qu'à partir du 2 juillet 2021, Price sera vraiment échangeable, si il maintient un bon niveau de jeu. À cette date il aura touché 50.75 M$ sur les 84 M$ de son contrat. Ce qui veut dire qu'un club pourra l'avoir pour cinq saisons pour seulement 33.25 M$. Finalement, il y a la défense, qui semble être le point le plus faible pour le moment car l'équipe n'a pas de véritable top prospect identifié en tant que tel à cette position. Josh Brook pourrait surprendre et se révéler un futur top-2, mais sinon on est plus dans des défenseurs avec potentiel #3 à #7. À moins que Timmns soit un véritable génie et que Romanov devienne un nouveau Markov, mais on est encore très loin de pouvoir y penser sérieusement.

Tout ça pour dire que Bergevin a déjà pas mal d'éléments prometteurs en banque et il a aussi des vétérans qui ont encore une bonne valeur marchande pour l'aider à finaliser son travail. Il n'a a pas non plus de contraintes salariales fortes avec tous ces jeunes joueurs qui s'ajouteront à bas salaires pour leurs trois premières saisons. Donc, pour jouer sur le deuxième tableau et leurrer la meute, il pourra se permettre des signatures coûteuses, en autant que le terme n'excède pas trois ou quatre ans. Un Paul Statsny, par exemple pourrait être surpayé, juste pour boucher un trou béant et calmer l'acheteur de billets. En d'autres mots, je ne vois pas l'équipe tout mettre en oeuvre pour couler et viser le top-3 du repêchage encore dans les années à venir. Je pense que si les bons choix de joueurs ont été faits, la principale tâche de Bergevin sera de gérer le développement et de s'ajuster en cours de route aux surprises positives et aux déceptions inévitables. Sa tâche principale sera d'échanger graduellement ses vétérans pour consolider l'édifice en cours d'érection.

mardi 26 juin 2018

Bergevin peut-il être logique jusqu'au bout?

Mathias Brunet y va d'un article ce matin où il vante le courage de Marc Bergevin lors du dernier repêchage. Le courage d'avoir gardé tous ses choix et d'y être allé avec un des plus jeunes joueurs disponibles en Jesperi Kotkaniemi. La façon dont Bergevin a géré lors de la dernière semaine, incluant les tentatives d'échanges de Pacioretty, laisse croire que l'organisation a réellement entrepris un virage jeunesse pour construire l'équipe autour de ses joueurs de 26 ans et moins.

En renonçant à monnayer ses choix pour de l'aide immédiate, Bergevin semble dans une logique de victoire à moyen terme, pas pour la saison prochaine, ni même la suivante. C'est Albert Camus qui a écrit qu'il est aisé d'être logique, mais presque impossible de l'être jusqu'au bout. Je doute que notre ami Marc ait lu "Le Mythe de Sisyphe", mais il est présentement face à ce dilemme et son plus gros problème n'est pas sa logique personnelle, mais plutôt le milieu médiatique montréalais dans lequel il évolue. Si le bon Marc s'avise de tenter d'être logique jusqu'au bout avec un plan de reconstruction, il va se faire crucifier sur la place publique par presque tout ce qui grouille de journalistes, de commentateurs et de blogueurs à but lucratif en quête de toujours plus de clics.

Parlant d'être logique jusqu'au bout, M. Brunet donne raison à Camus avec son papier de ce matin, car lui aussi est loin d'être logique jusqu'au bout. Pour l'être il lui aurait fallu s'attaquer à ses collègues qui réclament déjà à cor et à cri que Bergevin dépense la quasi totalité de sa marge salariale pour prouver qu'il fait tout ce qu'il peut pour gagner. Tous ceux qui veulent sa tête l'attendent déjà dans le détour. On veut le forcer à dépenser même s'il n'y a pas de bons achats à faire et même si l'acquisition de joueurs au bord du déclin signifierait d'amputer le temps de jeu de qualité qu'on pourrait donner à de jeunes joueurs pour les aider à s'adapter au niveau de la LNH. Puis, au final, si Bergevin donne un autre contrat à la Alzner, à défaut de pouvoir trouver mieux sur le marché, on va demander sa tête pour incompétence. Il faudrait que les Mathias Brunet de ce monde disent très fort qu'il n'y a pas de problème dans le fait de ne pas dépenser une marge 15 M$ s'il n'y a pas de joueurs intéressants disponibles et prêts à signer un contrat raisonnable à Montréal.

C'est clair, même s'il le voulait profondément, Bergevin ne pourra être logique jusqu'au bout avec un plan de reconstruction. Il devra faire des compromis et jouer sur deux tableaux. Vendre un peu d'espoir aux journalistes et aux acheteurs de billets, et sur le fond ne pas sacrifier de jeunesse pour du rafistolage. Sauf qu'avec cette façon de faire, l'espoir vendu sera déçu, et les cibles de ce stratagème vont réclamer sa tête, même si on sait que s'il s'en était tenu ouvertement à une reconstruction pure et simple, ils auraient réclamé sa tête dès le départ. En d'autre mots, Bergevin agit comme un gars qui sait qu'il ne passera pas les 18 prochains mois, mais qui, quitte à perdre son emploi, ne fera pas de folies pour la suite des choses. On pourra remplacer Bergevin, mais le marché malade de Montréal va rester. Il est là le plus gros problème. Trop de journalistes et de blogueurs à but lucratif qui veulent du court terme car la reconstruction ça ne vend pas et c'est ennuyant.

dimanche 24 juin 2018

Le repêchage sous Bergevin

Tous les journalistes et commentateurs qui veulent mal faire paraître Trevor Timmins commencent leur analyse du repêchage du CH par l'année 2008, Martin Leclerc est un de ceux-là. C'est bien entendu très malhonnête d'agir ainsi en excluant l'excellente année 2007. Timmins est en poste depuis 2003, ça commence à faire longtemps, tellement qu'on peut déterminer trois périodes distinctes depuis qu'il est en poste. Une première qui fut bonne de 2003 à 2007, ensuite. Une atroce de 2008 à 2011, une période de misère qui correspond à la fin de l'ère Gainey/Gauthier et à la célébration du centenaire de l'équipe et à la fin de l'ère Koivu. Qu'on veuille l'admettre ou pas, Timmins fut un passager dans cette période de rafistolage où le court terme primait sur tout. On lui a enlevé beaucoup de choix top-90 et la direction a orienté certains de ses choix importants, en particulier Leblanc et Tinordi. Finalement, la période actuelle commence en 2012 avec l'arrivée de Marc Bergevin comme DG du club et est toujours ouverte. Je suis d'avis que la période Bergevin marque un retour à un bon niveau de qualité en ce qui a trait au repêchage.

L'ère Bergevin est une période contrastée où on a redonné beaucoup de choix top-90 à Timmins au début, en 2012 et 2013, pour ensuite l'en priver pendant trois années consécutives, de 2014 à 2016, pour ensuite voir un retour à l'abondance de choix top-90 en 2017 et particulièrement cette année en 2018. Le malheur c'est que 2012 et 2013 furent deux très mauvaises années de repêchage passé la première ronde. Retournez voir ce qui est sorti de ces rondes et il n'y a pas de Weber, de Bergeron ou de Subban. Ensuite, 2014-2016 est un retour aux paramètres de 2008-2011. Timmins a été privé d'outils pour travailler, mais Petry et Shaw sont deux joueurs issus des choix sacrifiés. Même si cette période dure depuis maintenant sept ans, il est encore difficile de l'évaluer pleinement car deux repêchages gorgés de choix sont trop jeunes pour être jugés. Malgré cela on peut dire ceci. Dans l'alignement présumé du CH en octobre il y aura dix joueurs issus des choix des cinq premières années de cette période:

Domi
Hudon
McCarron
DeLaRose
Lekhonen
Petry
Scherbak
Juulsen
Drouin
Mete
Shaw


Donc, deux joueurs en moyenne par année. C'est une excellente moyenne. De ces cinq premières années, il reste dans le pipeline comme joueurs avec encore un potentiel légitime de percer:

Lernout
Evans
Vejdemo
Bitten

Aucun d'entre eux n'a de réelles chances de devenir un joueur d'impact, mais bon, ils sont tous issus de choix tardifs. Vient ensuite 2017 et 2018 qui comme je le disais sont deux années fastes en terme de nombre de choix top-90. Il est encore trop tôt pour juger, mais il me semble évident que la moyenne de deux joueurs par année produits sera maintenue, et pourrait facilement être dépassée, peut-être même doublée. Ça fait 18 prospects pour irriguer le pipeline du club. De l'an passé Poehling, Brook et Primeau sont considérés comme des top prospects, et Fleury et Ikonen comme prometteurs. Pour cette année, le repêchage du CH est classé comme un des meilleurs de la ligue par les experts. Ce repêchage pourrait être le meilleur de l'ère Timmins. Il est trop tôt pour l'affirmer avec certitude, mais le focus a été mis sur le talent pur.

En conclusion, on peut dire que le repêchage sous Bergevin, malgré certains mauvais coups inévitables, a retrouvé de la vigueur, surtout si on tient compte du rang des choix que le club avait. Les choix de repêchage du club ont retrouvé leur fonction, soit de fournir des joueurs qui peuvent jouer pour l'équipe.

samedi 23 juin 2018

Au tour de la deuxième ronde

Le CH a choisi un centre avec son haut choix de premier tour hier soir. Voilà au moins une chose que je jugeais importante. L'autre bon côté, Kotkaniemi est un des plus jeunes de sa cuvée, alors ça lui donnera plus de temps pour atteindre son plein potentiel et justifier son rang de sélection. Maintenant on passe au second tour et le CH a encore tous ses choix. La deuxième ronde est souvent surévaluée par les amateurs car on aime relever les Patrice Bergeron et les PK Subban qui y ont été choisis, mais on oublie trop facilement le nombre immense de flops et de joueurs marginaux qui y ont été choisis. La beauté pour le CH cette année c'est le nombre de choix qu'il possède et même si la moyenne générale est faible, il auront plusieurs chances de frapper des bons coups. Sauf que c'est bien plus tard qu'on le saura. Aujourd'hui ils auront tous un très bon potentiel aux dires de l'organisation. Qui sont les joyaux oubliés de la première ronde?

vendredi 22 juin 2018

Soir de première ronde

Pas vraiment de nouvelle à se mettre sous la dent. Juste des rumeurs dont on sait déjà que 99.9% d'entre elles s'avéreront fausses au final. Alors simplement un nouveau sujet pour discuter de ce qui va survenir ce soir.

jeudi 21 juin 2018

Barry Trotz avec les Islanders

Pas confirmé à 100% mais ça sort partout. Le père Lamoriello veut vraiment garder Tavares. Difficile de croire que Trotz a signé là sans assurances sur le retour de Tavares et peut-être d'autres améliorations. Je suis sûr que pour la bonne offre, Lou est prêt à échanger ses deux choix #11 et #12.

mercredi 20 juin 2018

Le consensus

On le sait tous, l'histoire le montre, les listes consensus des professionnels du dépistage travaillant pour des équipes de la LNH sont toujours truffées d'erreurs. Des joueurs choisis tôt qui auraient dû l'être plus tard, beaucoup plus tard, voire jamais, et des perles négligées qui deviendront dans les années qui suivent les symboles pour prouver l'incompétence  des recruteur en chef et des DG. Ces listes doivent donc être prises avec des pincettes. Nail Yakupov faisait largement consensus comme premier au total en 2012, et quasi l'unanimité comme choix top-10.

Pour s'amuser avant le début du repêchage de vendredi et samedi. Voici trois listes montées après consultations avec de nombreux dépisteurs travaillant pour des clubs de la LNH. Celle traditionnelle de Bob McKenzie de TSN et deux autres de LaPresse et du Journal de Montréal.

mardi 19 juin 2018

Mike Hoffman: faible valeur

Mike Hoffman a changé d'équipe deux fois en quelques heures. Les Sharks l'ont acquis pour pouvoir se débarrasser de Mikkel Boedker, et ensuite les Sharks l'ont refilé aux Panthers pour essentiellement un choix de deuxième ronde 2019. La folle histoire entourant Hoffman et sa conjointe semble avoir fortement fait chuter sa valeur. Je ne pense pas qu'on puisse se fier sur cet exemple pour juger du retour que le CH peut espérer pour Max Pacioretty.

lundi 18 juin 2018

Barry Trotz démissionne

Le p'tit bonhomme pas de cou ne niaise pas avec la puck. Il semble que l'orgueil de Trotz a été fortement touché par le refus de la direction des Capitals de lui offrir une prolongation de contrat l'été passé. Il a prouvé son point en gagnant la coupe, mais une crotte sur le cœur demeure, alors il quitte. À moins que ce ne soit pour une question d'argent ou à moins qu'il soit convaincu qu'à partir de maintenant les Caps ne pourront répéter à cause des contraintes salariales qui affaibliront l'équipe. Ça fait quand même drôle à voir. La loyauté dans le sport professionnel n'existe vraiment plus.

Simon Després à Laval?

Pour faire changement des prospects, une histoire intéressante aujourd'hui sur le site de La Presse. Une histoire qu'on connaissait déjà pas mal en fait, mais là Després exprime clairement son désir d'obtenir une chance de la part du CH et est même prêt à signer un contrat de la ligue Américaine pour y arriver. Il pourrait être le Éric Gélinas de cette année, mais en étant plus à caractère défensif. Contrairement à Gélinas, il a déjà démontré qu'il avait ce qu'il fallait pour s'établir dans la LNH. Il aura 27 ans en juillet. C'est encore jeune pour un défenseur. Il me semble qu'avec un coach comme Joel Bouchard on pourrait être surpris des résultats. L'organisation aurait peu à perdre. Ses chiffres l'an derniers en KHL n'avaient rien de spectaculaires, mais ils ne l'ont jamais été dans la LNH ou la AHL non plus.

vendredi 15 juin 2018

Alex Galchenyuk échangé contre Max Domi

Tout est dans le titre. Que dire de plus? Un autre échange bizarre de la part de Marc Bergevin. On jette l'éponge encore une fois sur un haut choix de repêchage du club en retour d'un joueur moins bien coté. Un autre échange qui risque de mal faire paraître Bergevin. Le seul point en apparence positif est que Domi est un an plus jeune, mais il est difficile de comprendre quelle est la direction de cette équipe. Galchenyuk a donné des signes qu'il pourrait être proche d'une pleine éclosion. Si c'est le cas je ne vois pas comment Domi pourrait suivre la cadence et rendre cette transaction égale. Ce geste découle probablement des fameux problèmes d'attitude qui semblaient obséder Bergevin lors de son post-mortem. J'espère que ma courte analyse est mauvaise et que je ne connais pas assez Domi, mais cette transaction me donne un mauvais sentiment. Un sentiment d'échec de la part de cette organisation, encore une fois.

La structure des contrats

La période de rachat de contrat s'est ouverte dans la LNH. Plusieurs journalistes y vont de leurs suggestions de rachats. Ce qui est notable toutefois c'est le nombre croissant de joueurs en déclin qui ne valent pas la peine d'être rachetés à cause de la grande part de leur rémunération qui est constituée de bonis au lieu de salaire. Les agents de joueurs ont découvert la faille dans le système et l'ont exploitée, et les proprios ont, comme d'habitude, plié l'échine, si bien qu'on donne maintenant de très gros contrats où la majorité de la rémunération est en bonis qui sont non rachetables selon la convention collective. Par exemple, cette semaine on a débattu de l'opportunité pour le CH d'obtenir Milan Lucic pour obtenir en prime le choix #10 détenu par les Oilers. L'idée était que si Lucic se montrait aussi mauvais l'an prochain, le CH pourrait racheter ses quatre dernières saisons. Sauf que pour les quatre dernières saisons du contrat de Lucic, 11.5 M$ sont des bonis et seulement 7.5 M$ sont du salaire. Ce qui veut dire qu'un rachat de Lucic coûterait 16.5 M$ sur les 19 M$ encore dus, et que l'impact sur la masse salariale demeurerait très élevé, variant de 4.5 M$ à 5.5 M$ par année. Donc, obtenir Lucic et son contrat n'a rien à voir avec l'obtention d'un joueur au contrat traditionnel tout en salaire et sans bonis. Donc, l'idée d'un échange sans retenue de rémunération avec Edmonton était finalement très mauvaise. Les Oilers devraient retenir une bonne partie des bonis de Lucic pour que cet échange ait du sens. Sur ce, je vous laisse avec un lien vers la structure du contrat de Carey Price. 83.3% du salaire en bonis, donc non rachetable. Tout ça pour huit ans avec une NMC. Bergevin doit faire sa prière chaque soir avant de se coucher. Quel contrat dément!

mercredi 13 juin 2018

Les commentateurs du ROC s'entêtent à envoyer Jack Johnson à Montréal

Après Elliote Friedman, c'est au tour de TSN de voir Jack Johnson à Montréal comme agent libre. Difficile à comprendre la rationalité qu'il y aurait derrière un tel geste. À moins que Bergevin n'ait rien compris du fiasco Alzner et qu'il cherche à construire la défensive la plus vieille et la plus lente de la ligue. Johnson ne viendra pas à Montréal sur un contrat de deux ans. Il va exiger au moins cinq ans et deviendra un autre joueur inéchangeable. Si je peux acquiescer à l'acquisition d'un joueur fini et surpayé comme Lucic, si ça peut permettre l'obtention d'un haut choix de repêchage. Acquérir un joueur comme Johnson qui est en fort déclin relèverait de l'incompétence la plus crasse. Si Bergevin n'a pas évolué dans sa mentalité, il mérite. de se faire congédier sur le champ. Mettre Johnson sous contrat est un geste simplement inacceptable pour le CH. Peut-être que c'est l'inconscient des journalistes du ROC qui les pousse à mettre de l'avant une telle mise sous contrat. Le but étant de voir les Glorieux rester dans les bas-fonds en ravageant leur masse salariale pour longtemps.

lundi 11 juin 2018

Lucic à Montréal? Vraiment? AJOUT

Notre ami Mathias Brunet y va d'un texte ce matin où il prône l'acquisition par le CH de Milan Lucic des Oilers, pas pour les qualités du joueur lui-même, mais comme outil de reconstruction. M. Brunet serait prêt à bloquer 6 M$ de la masse salariale du CH pour les cinq prochaines années, ou bien de racheter Lucic, après une couple d'années de mauvais services, pour obtenir des actifs de reconstruction avec Lucic de la part des Oilers. Il évoque un échange Lucic + choix #10 au total des Oilers cette année contre des choix de deuxième et troisième ronde plus un prospect. Il ne spécifie pas quel des quatre choix de deuxième ronde du CH il impliquerait, ni l'identité du prospect. Ça demeure donc assez vague. Feriez-vous un échange semblable? Pour moi ça n'a de sens que si le club décide vraiment de tirer un trait sur le noyau Price/Weber/Pacioretty/Petry. Si le club décide d'échanger ces joueurs au cours des trois prochaines années, dont Pacioretty d'ici le repêchage. Cela aurait du sens car le club délesterait de gros contrats et pourrait supporter la charge du contrat de Lucic ou même la charge de le racheter. Au cours des prochaines années les jeunes joueurs de l'organisation ne seront pas encore au stade de toucher le gros lot, mais si on veut continuer de bâtir autour du noyau de trentenaire évoqué ci-haut, l'acquisition de Lucic vient enrayer tout le processus. Si ça permettait de repêcher Veleno c'est sûr que je serait d'accord!!! Tant qu'à y être complétons ça avec un échange de Pacioretty à Vancouver pour le septième choix au total. Le CH se retrouverait avec les choix #3, #7 et #10 la même année. Qui a dit qu'il fallait finir dans les bas-fonds plusieurs années pour reconstruire?



AJOUT

Mathias Brunet précise sa proposition d'échange ce matin dans un nouvel article. Il suggère Lucic + #10 de Edmonton contre #35 de Montréal + Will Bitten. Si Lucic est un joueur fini ça semble généreux, mais si le but est vraiment de reconstruire, je suis d'accord. Un club en reconstruction échange ses vétérans et n'est donc pas accoté au plafond. Dans ces circonstances le contrat de Lucic est une simple dépense pour l'achat d'un actif.

samedi 9 juin 2018

L'importance des maillons forts au hockey

L'adage dit qu'une chaîne est aussi forte que son maillon le plus faible. Je suis tombé récemment sur un article qui tente de démontrer le contraire en ce qui a trait à une équipe de hockey. Contrairement au soccer ou l'adage tiendrait la route, la force d'une équipe de hockey serait dépendante de la force de ses maillons les plus forts. En d'autres mots, c'est la qualité des meilleurs joueurs d'un club de hockey qui a l'influence déterminante sur la force globale du club. Intuitivement on peut comprendre pourquoi c'est le cas au hockey et pas au soccer. Le soccer oppose deux équipes de onze joueurs où seulement trois changements irréversibles sont permis par match, c'est aussi essentiellement un sport aérobique, alors que le hockey est un sport essentiellement anaérobique où les joueurs produisent de courts efforts intenses et sont remplacés sur la glace à haute fréquence. Les changements de joueurs y sont quasi illimités et bien sûr réversibles et il n'y a que six joueurs par équipe sur la glace. Le hockey est donc un sport où un entraîneur peut exploiter les forces de son alignement et en camoufler les faiblesses par le temps d'utilisation de ses joueurs selon leur qualité. Il peut aussi tendre à opposer ses joueurs les plus faibles à l'opposition la plus faible de l'équipe adverse. Ainsi les moins bons jouent contre les moins bons la plupart du temps et le temps d'utilisation des joueurs est disproportionné en faveur des meilleurs éléments. Ainsi on comprend mieux pourquoi ce sont les meilleurs joueurs qui font la force réelle d'une équipe. Bien sûr, cela tient en autant que les moins bons joueurs ne soient pas d'un calibre totalement inférieur. En d'autres mots, vaut mieux avoir un club avec un ou deux excellents joueurs, quelques très bons et d'autres ordinaires, qu'un club avec juste des bons joueurs de niveau similaire. Un club de hockey qui aspire aux grands honneurs doit donc trouver le moyen d'obtenir ces maillons très forts, et l'article cité plus haut montre que 75% de ceux-ci sont obtenus via le repêchage. Ça rejoint aussi le sujet précédant où la prévalence des choix top-2 était démontrée chez les gagnants de la coupe depuis 2004.

vendredi 8 juin 2018

Washignton: Enfin la coupe!

Les Capitals viennent de s'ajouter à la liste des équipes ayant repêché un joueur dominant premier au total et qui ont gagné la coupe avec ce joueur comme élément principal. Washignton a repêché Alex Ovechkin 1er au total en 2004, juste après la victoire en finale de Vincent Lecavalier et du Lightning de Tampa Bay. Lecavalier était bien sûr le premier choix au total de 1998. Depuis 2004, il y a aussi eu Pittsburgh, avec Crosby et Fleury, trois fois. Chicago et Kane, aussi trois fois. Ça fait donc huit coupes sur quatorze rempotées avec un au moins un premier au total dans l'alignement. À cela s'ajoute Los Angeles qui a gagné deux fois avec Doughty choisi deuxième au total, Caroline avec Eric Staal, aussi un deuxième au total, Anaheim avec Chris Pronger et Boston avec Tyler Séguin aussi un deuxième au total, même s'il n'a pas été un facteur. On est à treize équipes sur quatorze gagnants de la coupe avec au moins un top-2 dans leur alignement, et je ne parle même pas de tous les autres joueurs élites issus du top-5 qui se retrouvaient dans les alignements de ces équipes. Il n'y a donc que Détroit et son paquet de choix tardifs élites d'une autre époque qui ont réussi à gagner le gros trophée au cours des quatorze dernières années sans au moins un choix top-2 dans leur alignement. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y a une tendance très lourde. Visiter les bas fonds ne garantit pas une coupe, mais ne pas les visiter garantit pas mal de ne pas la gagner. Même Las Vegas n'aurait pas fait mentir la tendance avec Marc-André Fleury le premier au total de 2003, mais à la fin la crème est remontée à la surface et Smith-Pelly et Eller ont donné la victoire aux Caps...

jeudi 7 juin 2018

Qui sera échangé?

TSN a publié sa liste d'appâts à échange. Sans surprise Pacioretty est assez haut sur la liste au # 5, mais surprise surprise, notre bon ami PK Subban est 10ième, alors que Alex Galchenyuk est 20ième. Il n'y a qu'un pur centre dans la liste, toujours le même, Ryan O'Reilly. Il est probable que les deux tiers de ces joueurs ne bougeront pas, mais on pourrait être surpris par des transactions impliquant des joueurs importants qui ne sont pas sur cette liste.

mardi 5 juin 2018

Reconconstruction: oui mais quelle reconstruction?

J'aillais répondre à un message que olalonde a fait ce matin en me disant qu'une reconstruction où il fallait perdre pour finir dans les bas-fonds ne le dérangeait pas et qu'une transition avec un joueur comme David Perron ne l'intéressait pas et qu'un jeune comme Ryan Poehling n'allait pas suffire à assurer le succès d'une telle stratégie. Au lieu d'une simple réponse sur le fil de discussion j'ai décidé d'en faire un nouveau sujet.

Bien sûr que Poehling ne suffira pas avec Perron à faire de ce club un aspirant réel à la coupe., mais qui a dit que ça ne tenait qu'à cela? Mon plan est bien plus large. Réaliser un échange impliquant Pacioretty qui permettrait d'aller chercher un choix top-12 qui s'ajouterait à notre #3 et tous les autres jeunes actifs du club, elle est là ma logique. Le tanking planifié prôné par certains est impossible à Montréal, à moins que Molson ne soit prêt à voir 40% de sièges vides au Centre Bell. Soyez assurés que ça n'arrivera pas. Malgré ce qu'en disent les tenants de cette approche le peuple y est allergique, et surtout, les acheteurs de billets, tout cela sans compter toute la faune médiatique qui vit à commenter le quotidien du club. On l'a vu cet hiver, même avec une chute à peu près involontaire on a passé l'hiver à lire et entendre des protestations et des hauts cris. On voulait la tête de Bergevin et même celle de Molson au bout d'une pique.

J'ai dit que la saison passée le club a fait une chute à peu près involontaire vers les bas-fonds car c'est la seule façon de tanker à Montréal. Tu ne peux pas planifier ta chute fermement. Tu peux juste faire comme Bergevin l'a fait l'été passé et ne pas avoir de plan B si des joueurs autonomes du club refusent de re-signer ici. Toutefois, un DG à Montréal ne peut pas répéter ce type d'erreur, c'est pourquoi Bergevin ne pourra pas rester les bras croisés cet été. Il doit maquiller sa reconstruction et l'embauche d'un David Perron irait dans ce sens. On donnerait de la viande aux chiens et la caravane de la reconstruction passerait malgré tout, pas de la manière pure souhaitée par certains, mais dans la jungle de Montréal il faut s'adapter pour survivre et accomplir quelque chose de significatif.

Il faut bien comprendre que le CH n'a pas besoin d'y aller avec une politique de la terre brûlée et reconstruire l'ensemble à neuf. Il y a déjà beaucoup de bons éléments dans ce club, et la plupart sont jeunes, voire très jeunes et pas encore avec le club. Le repêchage 2018 est critique et si on pouvait ajouter un choix autour du #10 aux dix choix que le club possède déjà, cette cuvée pourrait vraiment être un point tournant très important. Avec les choix #3 et #10 le club pourrait ajouter un jeune centre et un jeune défenseur très prometteurs au pipeline du club et il est loisible de penser qu'avec les neufs autres choix, deux ou trois autres coup sûrs seraient possibles, et qui sait, parmi ces coups sûrs, il pourrait toujours y avoir un coup de circuit. En plus, le club aurait toujours Price, Weber et Petry comme actifs vieillissants pouvant toujours rapporter un retour intéressant dans les trois prochaines années pour venir consolider l'ensemble.

Bien sûr, avec les jeunes joueurs et les prospects il y a toujours de l'incertitude sur le résultat final, mais c'est vrai même quand on vise les bas-fonds volontairement. On peut se retrouver avec des Yakupov premier au total, ou bien un Nugent-Hopkins dépassé depuis par plusieurs autres centres de son année de repêchage. En d'autres mots il n'y a pas de garantie. Si le CH ajoutait un autre choix top-12 cette année et qu'il ne se trompait pas avec ses deux premiers choix en plus de frapper l'huile sur une couple d'autres choix plus tardifs, 2018 pourrait supplanter 2007 comme meilleur repêchage de l'ère Timmins (et bien sûr on évite un autre stupide échange McDonagh). Ce que je tente d'exprimer c'est qu'il y a possibilité de reconstruire sans faire exprès pour perdre. Bergevin a les cartes en mains pour réussir, c'est toutefois l'exécution qui dictera la qualité du résultat. Un David Perron, dans ces circonstances, serait juste un joueur populaire pour faire patienter la clientèle sans leur dire vraiment qu'on est en reconstruction subtile.

dimanche 3 juin 2018

Les meilleurs espoirs québécois

Article intéressant du Journal de Montréal aujourd'hui sur les 20 meilleurs espoirs québécois en vue du repêchage 2018 de la LNH. Surpris d'apprendre que Bode Wilde est né à NDG et a une mère québécoise. Les deux autres noms qui ont retenu mon attention car je ne les connaissais pas du tout et qu'il pourrait y avoir un potentiel caché intéressant pour des choix plus tardifs sont le défenseur Justin Bergeron qui n'aura 18 ans que le 13 septembre. Il a tout de même accumulé près d'un demi-point par match la saison dernière, 30 points en 67 matchs. Il est 11 mois plus jeune que Nicolas Beaudin que certains voient en fin de première ronde. Beaudin avait obtenu 41 points en 64 matchs l'an passé, sensiblement au même âge. L'autre joueur qui a attiré mon attention dans cette liste, c'est Mathias Laferrière.  Lui aussi est très jeune et n'aura 18 ans que le 27 juin.  Il a obtenu 41 points en 67 matchs la saison dernière, mais surtout 22 à ses 26 derniers après le départ pour l'Armada de Drake Batherson.

vendredi 1 juin 2018

La priorité de Kovalchuk: Gagner

Ilya Kovalchuk reviendra dans la LNH la saison prochaine à 35 ans. Selon cet article de TSN il serait à la recherche d'un contrat similaire à celui de Patrick Marleau, soit environ 6 millions par année pour trois ans. Il dit que sa priorité est de se joindre à un club qui a une bonne chance de gagner la coupe. Quelle équipe prendra une chance sur ce joueur un peu énigmatique?

mercredi 30 mai 2018

La vision de Bergevin

Article intéressant pour ceux qui pensent que Marc Bergevin est sur le point de vendre le futur de son équipe pour sauver son emploi. Le DG du club assure qu'il faudrait une offre mirobolante pour qu'il accepte d'échanger son troisième choix au total. Il déclare aussi que le joueur qui sera choisi par le CH sera celui que l'équipe voit devenir le meilleur dans cinq ans. Une autre déclaration intéressante est celle où Bergevin dit que parfois des joueurs sont repêchés à des rangs où ils ne sont pas attendus. Notre ami M. Brunet commente ce texte aujourd'hui et réfléchi sur la possibilité d'échanger Pacioretty aux Islanders contre le choix #11 ou #12, tout en émettant l'opinion qu'au onzième rang Joseph Veleno sera assurément toujours disponible. Moi, sans surprise, je dis que rien n'est moins sûr. Veleno demeure le joker de ce repêchage. Soit il sera repêché plus haut que les scénarios les plus optimistes à son sujet le prévoient, soit il sera le vol de ce repêchage. Je sais, je radote.

mardi 29 mai 2018

Listes de repêchage

Je vous ai parlé dernièrement de la liste de repêchage 2018 publiée par Corey Pronman du site "The Athletic". J'avais alors dit que ses listes n'en avaient que pour les joueurs d'avant au talent offensif pur. Il a par la suite publié un autre article où il explique comment fonctionnent les listes de repêchage. Le but pour lui était de montrer que malgré ses listes des années précédentes, truffées d'erreurs grossières très tôt dans l'ordre de sélection, il pouvait s'en sortir au final pas trop mal. Pour sa démonstration il s'est attribué le 15ième choix de chaque ronde à chaque année de 2010 à 2017 et en appliquant ses listes annuelles il en a fait ressortir les joueurs qu'il aurait sélectionnés. Sans surprise il obtient une belle récolte de joueurs d'avants talentueux, mais rien d'autre. Pratiquement aucun défenseur, et encore moins un défenseur d'impact et bien sûr aucun gardien. Voici la liste des joueurs qui ont percé, choisis lors des premières années et ceux qui semblent de bons choix pour les dernières

2010: Aucun
2011: Nathan Beaulieu, Nikita Kucherov
2012: Teuvo Teravainen,
2013; Pavel Buchnevich, Anthony Duclair, Victor Arvidson
2014: Brayden Point, Sebastian Aho (le défenseur)
2015: Matthew Barzal, Oliver Kylington (???)
2016: Dante Fabbro, Vitaly Abramov, Otto Somppi
2017: Eli Tolvanen

Voilà! N'oubliez pas, c'est ce qu'il aurait obtenu avec le 15ième choix de chaque ronde. Les joueurs d'impact du groupe sont Kucherov, Teravainen, Arvidson, Point, Barzal et probablement Tolvanen. Donc deux très bons trios offensifs composés de joueurs de petits gabarits. Donc, 14 joueurs en 8 ans, six d'impact, mais tous des avants, et ce, avec un rang de milieu de ronde à chaque année. Donc pas de top-10, mais pas de fin de ronde non plus et avec tous ces choix à chaque année. Je sais qu'on peut échanger des avants élites pour de bons défenseurs et de bons gardiens, mais le fait de n'avoir repêché aucun joueur d'impact à ces position en huit ans est quand même bizarre. Pronman c'est un peu l'antithèse de Timmins qui a excellé à repêcher des défenseurs et des gardiens. Autre point à noter. Il a aussi raté son coup au moins quatre fois en première ronde, au #15 à chaque fois, (2010 Kiril Kabanov, 2011 Nathan Beaulieu, 2013 Hunter Shinkaruk, 2014 Sonny Milano, 2017 Dante Fabbro???). Je dis juste ça pour ceux qui blâme Timmins d'avoir choisi MacCarron en 2013 au #25.

Très difficile de comparer avec Timmins car celui-ci a été privé de plusieurs choix sur cette période et a rarement repêché en milieu de ronde. C'était soit top-10 ou bien en fin de première ronde. Une chose est sûre, les listes de Pronman montrent comment l'erreur fait partie intégrante du processus de repêchage. Pronman y va pour le coup de circuit à chaque fois et il est souvent retiré sur trois prises de façon honteuse, mais parfois il connecte et envoie la balle dans les gradins. Pour un Kucherov, vous devriez voir le nombre de russes obscurs sur lesquels il s'est élancé et a totalement raté. On en revient toujours au nombre de chances de s'élancer comme moteur du succès. Ceci dit, il est clair que de se concentrer sur un type de joueurs augmente le taux de succès car ça limite le champ d'action.

lundi 28 mai 2018

Le CH met sous contrat deux défenseurs tchèques

Michal Moravcik, 6'4'', 23 ans et David Sklenicka, 5'10'', 21 ans. On retente le coup de Jerabek avec des joueurs plus jeunes qui ont paraît-il bien fait aux Championnat du Monde.



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Le mythe de la ligue junior plus faible

Les Titans d'Acadie-Bathurst sont les nouveaux champions de la coupe Memorial symbole de la suprématie du hockey junior canadien. Il s'agit du huitième titre pour la ligue du Québec au cours des 23 dernières années. Alors la Q, comme on dit, obtient sa juste part de titre depuis un quart de siècle même si la ligue bénéficie moins de l'apport de joueurs américains, puisqu'il n'y a aucune franchise américaine dans la ligue, contrairement aux OHL et WHL. L'expansion vers les maritimes et le fait que les jeunes joueurs de ce coin de pays jouent maintenant dans la LHJMQ a sûrement contribué à relever le niveau global, mais c'était en fait plus la correction d'un désavantage qui existait auparavant. Il fait aussi bon de voir le plus petit marché des 60 équipes de la CHL mettre la main sur le gros trophée. Le Titan n'a rien volé, c'était un club sans grandes vedettes, mais très bien dirigé et qui jouait solidement en équipe.

Le jeune Noah Dobson n'a sûrement pas nui à ses chances d'être repêché très tôt avec sa prestation lors de ce tournoi. Il a globalement été très bon et représente une réelle option pour le CH au rang #3. Le défenseur Olivier Galipeau qui lui vient d'avoir 21 ans a aussi excellé et pourrait être une cible de signature comme joueur autonome pour le CH. J'ai aussi bien aimé ce que j'ai vu du défenseur des Pats de  Regina, Cale Fleury. Très solide gaillard qui frappe avec autorité, il pourrait s'avérer un vol pour un joueur choisi en fin de troisième ronde l'an passé. Il ne semble pas moins bon que son frère aîné Haydn qui était sorti septième pour la Caroline lors du repêchage de 2014. En raison de sa date de naissance, il pourrait jouer à Laval dès la saison prochaine.

samedi 26 mai 2018

Comment le CH peut-il s'améliorer au centre à court terme?

Pour revenir sur un sujet déjà traité. Article intéressant de Arpon Basu aujourd'hui sur "The Athletic" à propos du problème au centre du CH. Basu dans un article précédant prônait la patience pour régler ce problème. En résumé c'était Tavares ou rien. Dans son nouvel article il tente de voir quelles options pourraient être disponibles au CH sans Tavares et sans attendre un Poehling ou un centre repêché cette année. Il mentionne que sur les 60 premiers centres de la ligue l'an passé, 41 avaient été repêchés par leur équipe, 15 obtenus par voie de transaction et quatre signés comme joueurs autonomes. Ces données montrent bien que la voie privilégiée pour obtenir un centre top-6 est le repêchage. Les clubs qui en ont, généralement, les gardent.

Tout ça pour dire qu'au final il identifie deux cibles potentielles, une bien connue, Ryan O'Reilly et une autre que j'ai proposée sur ce blogue il y a une couple de semaines, Elias Lindholm. Il dit que O'Reilly doit recevoir un boni de 7.5M$ le 1er juillet et que si le CH l'obtenait avant le paiement de ce boni par Buffalo, le retour exigé pourrait être un peu moindre que celui d'un comparatif qu'il établi, soit l'échange de Mike Richards aux Kings il y a plusieurs années. Pour mémoire, les Flyers avaient obtenu Brayden Schenn, Wayne Simmonds et un choix de deuxième ronde en retour d'un Richards de 26 ans signé à long terme pour de gros dollars. Alors donner un peu moins pour O'Reilly de la part du CH voudrait dire quelque chose du genre Galchenyuk et Lekhonen pour O'Reilly. Non merci. Dans le cas de la Caroline Basu nous dit que toute la ligue sait qu'ils sont actuellement ouverts comme un dépanneur et que tous les joueurs sont disponibles, à part Sebastian Aho. Lindholm sera RFA cet été et il demandera un contrat d'au moins trois ans similaire en terme monétaire à celui de Galchenyuk et Drouin. Lindholm est une option moins certaine que O'Reilly, mais il est quatre ans plus jeune et a un potentiel similaire. Le prix pour Lindholm selon Basu pourrait être un des jeunes ailiers du CH, mais il ne spécifie pas lequel.

Dans le cas de Lindholm, on enrevient au sujet d'hier, soit l'évaluation des joueurs qui sont sur la limite entre l'éclosion, ou bien la stagnation, voire la régression. Dans la cas de Lindholm tout dépenfrait donc de l'évaluation que fait le CH de Lindholm. Moi je pense qu'au centre de Drouin et Galchenyuk il pourrait atteindre son plein potentiel et connaître une saison de 60 à 70 points. Si j'ai raison je serais prêt à donner Gallagher en retour. Les Hurricanes pourraient même ajouter un choix de début de deuxième ronde.

vendredi 25 mai 2018

Las Vegas le nouveau modèle dans l'évaluation des joueurs?

Il y a beaucoup de choses qui se disent et s'écrivent actuellement pour tenter de trouver un sens au succès des Golden Knights. Il y a beaucoup de rétro-ingénierie qui a cours. Après les faits il est toujours facile de prétendre pouvoir expliquer le résultat. M'est avis qu'en réalité même les dirigeants de Vegas sont surpris du résultat obtenu. Je pense qu'il y a une bonne partie de chance dans toute cette histoire, en ce sens que presque tout ce qui pouvait bien tourner a bien tourné. Un alignement des astres presque parfait. Toutefois, de dire qu'il y a eu une part non négligeable de chance ne veut pas dire qu'il n'y a pas aussi eu de la compétence et un plan bien conçu.

Marc-Antoine Godin du site "The Athletic" y va d'un texte aujourd'hui où il prétend que les autres clubs devraient tirer des leçons du succès inespéré des Chevaliers Dorés. En particulier, il s'attarde au processus d'évaluation des joueurs et suggère que McPhee et son groupe ont mieux évalué le potentiel réel de certains joueurs que les clubs qui les possédaient et ne les ont pas protégés. L'exemple de William Karlsson est sûrement le plus patent à cet égard. En ce sens, il aborde la cas d'un joueur du CH, mal aimé de plusieurs, soit Jacob DeLaRose. Il voit en DeLa Rose l'exemple d'un joueur qui a donné des signes très positifs en fin de saison à Montréal lorsqu'il a été placé entre deux ailiers talentueux, Galchenyuk et Lekhonen, et DeLaRose a suivi le même processus aux Championnat du Monde en aidant son pays à gagner l'or. Il a commencé le tournoi sur le quatrième trio, à l'aile gauche, en compagnie de Johan Larsson et Magnus Paajarvi, et l'a terminé au centre de Filip Forsberg et Victor Arvidson., à sa position naturelle donc, et avec deux joueurs de talent. DeLaRose vient tout juste d'avoir 23 ans et il est loisible de penser qu'il pourrait être sur le bord d'une réelle éclosion. Personne ne prétend qu'il va devenir un grand producteur de points, mais il a certes le potentiel de devenir une sorte de Lars Eller, et on voit comment Eller peut être utile actuellement à une équipe rendue en finale de la coupe Stanley. La leçon à tirer de Vegas de la part des autres équipes serait donc de ne pas démissionner trop vite sur certains jeunes joueurs et de leur donner une réelle opportunité de s'établir comme contributeur important. Quand un joueur dans son organisation prend un peu plus de temps que souhaité à éclore, certains DG en viennent parfois à douter et plus voir ses défauts que ses qualités.

jeudi 24 mai 2018

Washington contre Las Vegas en finale

Bien malin qui aurait pu prédire cette finale juste avant le début des séries, alors je ne parle même pas du début de la saison. Ovechkin a vraiment l'air d'un gars qui veut finalement faire taire ses détracteurs. Sur papier les deux clubs ne me semblent pas du même calibre, mais Vegas, jusqu'à maintenant, a brûlé tout le papier qui annonçait leur perte. C'est maintenant ou jamais pour le groupe de l'ère Ovechkin à Washington. Ils ne peuvent pas l'échapper. D'un autre côté, Vegas ne voudra pas lâcher le morceau, mais il y a lieu de se demander si inconsciemment, une place en finale n'est pas déjà une victoire pour eux. Ceci dit, j'aimerais bien voir Fleury faire un pied de nez aux Penguins. Il pourrait narguer ses amis de Pittsburgh en étant le seul avec quatre bagues et en même temps il consoliderait son statut de grand gardien avec un Conny Smythe et justifierait pour l'histoire sa place au premier rang de l'exceptionnel repêchage de 2003. Ma tête avec Washington, mon cœur avec Vegas.

mercredi 23 mai 2018

Evander Kane: 7 millions pour 7 ans à San Jose

Les Sharks de San Jose seraient sur le point de confirmer la mise sous contrat du controversé ailier Evander Kane pour 7 ans et 49 millions de beaux dollars. Pour ce faire ils devront donner aux Sharks leur choix de première ronde 2019, au lieu de celui de deuxième ronde. C'était là une clause conditionnelle de l'échange qui a envoyé Kane aux Sharks à la dernière date limite des transactions. Kane, bientôt 27 ans, a bien fait lors de la fin de saison et durant les séries à San Jose, mais il était à la recherche d'un nouveau contrat et il est reconnu pour être un joueur à problème. C'est le genre de joueur qui pourrait très bien s'asseoir sur un généreux contrat à long terme. Est-ce que le risque en vaut la chandelle? Je ne pense pas. Il y a juste à regarder ce qu'il a apporté à Buffalo, c'est-à-dire pas grand chose, et les Sabres avaient pourtant payé le gros prix pour l'obtenir. Kane est un joueur alléchant sur papier car il a tous les atouts pour être un ailier de puissance de premier plan. Le problème c'est qu'il n'a jamais été un facteur dans le succès d'une équipe et a souvent été une distraction. Je comprend la logique du DG des Sharks. Comme plusieurs DG avant lui avec ce type de joueur difficile, il pense qu'il saura le gérer et en tirer le meilleur. Pour une saison ou deux, peut-être, mais sur sept ans c'est un pari très audacieux. Selon moi, Kane est un de ces joueurs qui dès la signature de leur gros contrat peuvent être identifiés comme candidats probables au rachat.

mardi 22 mai 2018

Lou Lamoriello à la rescousse des Islanders

Selon le site The Athletic Lou Lamoriello remplacerait Garth Snow dans un futur proche au contrôle des opérations hockey des Islanders. Le vieux Lou aurait déjà rencontré John Tavares dans ce qui semble être une opération pour inciter le joueur de centre ontarien à signer un nouveau contrat avec le club new-yorkais. Snow a encore quatre ans à écouler à son contrat de DG, mais si on tente de lire entre les lignes, il semblerait qu'il n'ait pas la crédibilité nécessaire pour convaincre Tavares de rester avec les Isles. Son remplacement par le vieux routier de 75 ans serait un geste pour apporter cette crédibilité qui fait défaut à l'organisation. Il est certain que la perte sèche de Tavares serait un dur coup pour ce club. Une organisation peut difficilement absorber la perte d'un joueur de ce calibre, qui est encore jeune à 27 ans, sans rien obtenir en retour. Si Tavares quittait les Islanders comme agent libre sans compensation, ce serait de mémoire le premier joueur si jeune et d'un calibre si élevé à quitter l'équipe qui l'a repêché dès qu'il en a la possibilité Il faut rappeler que Tavares a été choisi premier au total en 2009 par les Islanders. Cependant, en neuf saison passées avec cette équipe, Tavares et son club n'ont participé aux séries que trois fois, tout en ne dépassant jamais la deuxième ronde.

Snow a effectué un travail inconstant à la barre des Islanders, y allant de quelques bons coups, alors que d'autres gestes de sa part ont laissé très songeur. Si Tavares demeurait avec l'équipe, l'attaque du club demeurerait en très bon état avec des jeunes comme Barzal et Beauvillier qui peuvent désormais appuyer Tavares, Bailey, Lee et Eberle. Le problème de l'équipe se situe en défensive. L'équipe a été une véritable passoire la saison dernière, la pire de la ligue avec 296 buts accordés. Le club suit l'exemple des Oilers, et dans une moindre mesures des Leafs, en étant bâti à l'envers, avec de très bons avants offensifs, mais un manque de défenseurs solides et sans véritable gardien #1. Le problème c'est que le club a très peu de défenseurs prometteurs dans son pipeline et que vraisemblablement des attaquants ou des choix de repêchage devront être sacrifiés si on veut obtenir de l'aide à court terme. Seul point un peu plus reluisant de ce terne tableau, les Islanders détiennent les droits du gardien russe Ilya Sorokin qui aura 23 ans en août. Sorokin, un ancien choix de troisième ronde du club en 2014, brille depuis quatre ans avec le CSKA Moscou dans la KHL, mais se laisse tirer l'oreille pour faire le saut dans la LNH.

Le tableau de cette organisation est donc clairement en demi teinte. J'ai lu que Sorokin refuserait de venir tant que Snow est le DG, ce qui pourrait aussi être une pièce de plus du puzzle expliquant l'arrivée de Lamoriello. Le club possède deux choix de première ronde très favorables en 2018, aux rangs #11 et #12. Lamoriello pourrait-il utiliser ces actifs pour apporter des correctifs à court terme par voie d'échange? Si Tavares reste, c'est une voie probable, si il quitte ces choix deviendraient quasi intouchables. Avec la signature de Tavares, et des autres joueurs à mettre sous contrat, le club aurait quand même plus d'une dizaine de millions de libres sous le plafond salarial pour la saison prochaine, ce qui pourrait lui permettre d'acquérir des salaires de joueurs établis acquis en retour de choix ou comme agents libres.

Il reste environ un mois avant le repêchage, le vieux Lou saura-t-il mettre de l'ordre dans la maison d'ici là? Une chose est sûre, la mise sous contrat de Tavares avant le repêchage clarifierait les plans de plusieurs équipes pour l'entre-saison, dont ceux des Canadiens. Le virage jeunesse et la patience deviendrait incontournables pour l'organisation montréalaise, le coup de baguette magique Tavares étant éliminé des possibilités. Il est minuit moins une pour les Islanders. Il sera intéressant de voir quel tournant prendra cette histoire. Un Lamoriello de 75 ans a-t-il toujours la crédibilité pour convaincre Tavares que de rester avec les Islanders est le meilleur choix pour lui? Réponse d'ici le début juillet.

lundi 21 mai 2018

Le hockey un sport d'équipe

La fin de semaine nous a prouvé encore une fois que le hockey se joue sur la patinoire, pas sur une feuille de papier ou un écran d'ordinateur. D'abord la Suisse qui bat le Canada et qui pousse la Suède en tirs de barrage pour l'or aux Championnat du Monde. Puis les Golden Knights de Las Vegas qui sortent les puissants Jets en cinq petits matchs pour atteindre la finale de la Coupe Stanley. Sur papier la Suisse et Vegas n'avaient pas la meilleure équipe. Ceci dit, une équipe unie, bien dirigée et avec un gardien qui fait les arrêts peut aller loin quand la confiance s'installe et qu'elle se met à y croire. On a pas mal ri de Bergevin et de sa fixation sur l'attitude lors de son post-mortem, mais il est clair que l'aspect psychologique est essentiel pour vraiment former une équipe. C'est un processus qui tient à beaucoup de choses, mais une de ces choses qui peut aider à souder une équipe est le sentiment de ne pas être respecté. Ça provoque un désir de prouver sa réelle valeur. À l'inverse, une équipe trop louangée peut tomber dans le piège de la complaisance. Généralement, les équipes qui ont le sentiment de devoir prouver leur valeur travaillent plus fort et il est plus facile pour l'entraîneur de demander aux individualités de s'effacer derrière le bien commun. Chaque joueur acceptera son rôle avec plus de facilité dans ces circonstances. On dit que la crème fini toujours par remonter à la surface, c'est généralement vrai, mais les clubs en théorie moins puissants qui jouent mieux en équipe peuvent parfois surprendre. La Suisse et Vegas l'ont démontré ce week-end.

vendredi 18 mai 2018

Ryan O'Reilly à Montréal: Une bonne idée?

Pour le première fois je vais reprendre un sujet de Mathias Brunet. Celui-ci nous apprends que le centre Ryan O'Reilly des Sabres serait sur le marché et s'interroge à savoir ce que le CH pourrait donner pour l'obtenir. Je pense que la question de base est plutôt de savoir si ce joueur devrait intéresser le CH.  Au-delà de ses statistiques offensives respectables, il est clair que O'Reilly n'a pas su faire progresser les Sabres, alors pourquoi le CH devrait-il donner de la bonne jeunesse et du futur pour acquérir ce joueur surpayé? Juste l'idée de l'acquérir me semble mauvaise. Je ne vois quel serait la logique derrière une telle acquisition car il n'est pas un centre #1 et au moins la moitié de sa carrière est déjà derrière lui. Donner de jeunes ailiers et des choix pour acquérir un tel joueur serait un net recul et la preuve que Bergevin n'a pas de plan. Si le CH échange des ailiers pour un centre, ça doit être sur un jeune qui a encore la chance d'éclore et de devenir centre #1. Je suggérais Elias Lindholm des Hurricanes dernièrement comme cible intéressante. Il n'a que 23 ans et a encore le potentiel d'éclore et d'atteindre un niveau proche de celui d'un centre #1. Je ne dis pas que ça doit absolument être lui, mais c'est le profil de joueur que je viserais.

jeudi 17 mai 2018

Joel Bouchard nommé entraîneur chef du Rocket AJOUT

Bon. Je sais. Un peu redondant comme sujet, mais là c'est confirmé. Joel Bouchard est le nouvel entraîneur du Rocket de Laval. Ceci dit, contrairement à l'espoir de plusieurs, dont le mien, il n'est pas nommé formellement DG, mais Larry Carrière est relevé de ses fonctions de DG du club ferme. Ça veut probablement dire que Bergevin reprend le contrôle officiel de cet aspect, mais que Bouchard aura son gros mot à dire sur les mouvement de personnel pour constituer le club de base. Ça veut aussi dire bye bye à Nick Carrière comme adjoint et probablement aussi aux autres adjoints de Lefebvre, et que donc, Bouchard sera entouré des adjoints de son choix. De bonnes nouvelles pour qui a le bien de ce club à cœur. Cette fois Bergevin a fait un choix populaire. La réputation de Bouchard est excellente. Sa feuille de route dans le junior est très enviable. L'idée voulant que Bergevin ne s'entoure que de ses amis est maintenant obsolète. Il sera aussi maintenant plus difficile de blâmer le fameux développement des prospects du club. Claude Julien est mieux de réviser ses méthodes et son approche, car il y a désormais de la relève dans l'organisation pour le poste d'entraîneur chef. L'émulation à l'interne n'est jamais une mauvaise chose.

AJOUT: Bergevin a confirmé le non retour des adjoints Nick Carrière et Donald Dufresne.

mercredi 16 mai 2018

Refaire le repêchage 2015

On discute du repêchage 2018 et certains ont des opinions très fermes sur certains joueurs. Je suis tombé sur le site de The Athletic sur le "redraft" de 2015 fait par un de leurs experts en repêchage, Scott Wheeler, qui couvre aussi les Marlies de Toronto.. Je vous donne sa liste. C'est très différent du repêchage réel, et très différent de la liste du journaliste en 2015.  Sa liste actuelle est aussi discutable, mais malgré ça, il est clair que le repêchage de 2015 est très imparfait avec des joueurs qui font d'énormes bonds en avant. Quand même étonnant pour un repêchage qui n'est vieux que de trois ans. Ça devrait allumer une lumière rouge chez tout ceux qui croient détenir la vérité. Bien sûr pour lire l'analyse complète et les choix de Wheeler en 2015, s'abonner à The Athletic. Je suis sûr que dans cinq ans il y aura d'autres modifications assez importantes à son re-classement. Il devra faire le "redraft" de son "redraft".

1- McDavid
2-Eichel
3-Barzal
4-Werenski
5-Marner
6-Rantanen
7-Provorov
8-Hanifin
9-Boeser
10-Connor
11-Strome
12-Aho
13-Kaprizov
14-Chabot
15-Konecny
16-Roslovic
17-Meier
18-Dunn
19-DeBrusk
20-Sprong
21-Dermott
22-Niku
23-Beauvillier
24-Samsonov
25-White
26-Gaudette
27-Fischer
28-Zacha
29-Erickson Ek
30-Kylington


https://theathletic.com/353504/2018/05/15/wheeler-a-2015-nhl-draft-re-draft-and-retrospective-look-back-at-my-ranking/


Repêchage 2015

mardi 15 mai 2018

Jonathan Marchessault le "late bloomer" ultime

Tout un match pour le joueur Québécois hier dans l'uniforme des Golden Knights de Las Vegas. Tout un match, oui, mais toute une saison aussi et tout un vol de la part de Georges McPhee. On s'est interrogé ici dernièrement à propos des nouvelles façons que les clubs pourraient utiliser pour détecter avec plus de précision les futurs joueurs de calibre élite au niveau de la LNH. Le moins qu'on puisse dire c'est que Marchessault défie toute prétention de recruteur. Jamais repêché, carrière junior sans trop d'éclat, petite taille, patineur moyen. Marchessault semblait n'avoir aucun des éléments nécessaires pour devenir un joueur de haut niveau dans la grande ligue. Au niveau professionnel il a bien performé dès ses débuts en AHL, mais rien pour le distinguer clairement des Chris Terry de ce monde, ces joueurs qui brillent au niveau inférieur et qui suffoquent dès qu'ils passent au calibre ultime. Marchessault n'a eu qu'une première petite chance à 25 ans à Tampa Bay, puis une vraie chance l'année suivante avec l'autre club floridien, mais ce pas assez pour que les Panthères le protègent au repêchage d'expansion. Il est donc passé à Vegas à 26 ans, et depuis décembre il en a 27 et s'éclate totalement dans le carré d'as de la ligue. Un parcours qui rappelle un peu celui de Martin Saint-Louis. Un parcours qui a déjoué tous les experts. Comme quoi le potentiel d'un être humain ne peut pas être totalement décodé.

dimanche 13 mai 2018

L'Armada est éliminée. Joel Bouchard sera-t-il nommé cette semaine?

Pas mal tout est dans le titre. Le poste d'entraîneur du Rocket de Laval est vacant depuis maintenant près d'un mois. C'est un long délai sans qu'un successeur n'ait été nommé. On sait que Bergevin a parlé à Bouchard. Maintenant que la saison de l'Armada est terminée, si Bouchard est bel et bien le choix de Bergevin pour succéder à Lefebvre, la nouvelle ne devrait pas trop tarder. Personnellement, je souhaite cette nomination,  non seulement comme entraîneur chef, mais aussi comme DG du club ferme des Canadiens. Le club aurait des successeurs potentiels autant pour le poste d'entraîneur chef avec le gros club, mais aussi pour celui de DG.

samedi 12 mai 2018

Kyle Dubas nommé DG des Leafs à 32 ans

Les Leafs de Toronto ont procédé à une cure de rajeunissement drastique au poste de DG en nommant le très jeune Kyle Dubas, 32 ans, pour remplacer le vénérable Lou Lamoriello, 75 ans. On passe donc quelques générations pour remettre la conduite de l'équipe à un jeune homme à la réputation de "whiz kid" et féru de stats avancées. Ceux qui en ont contre le conformisme du milieu du hockey se réjouiront. Une chose est sûre, Dubas part sur des bases très favorables car il se voit remettre les clés d'une organisation riche en talent. Il sera intéressant de voir quelles actions il prendra pour faire progresser son équipe qui a été éliminée en première ronde lors des deux dernières années. Les Leafs semblent souffrir d'un déséquilibre entre la qualité de l'attaque et de la défense et la question est de savoir si Dubas posera le même diagnostic, et si c'est le cas, quels gestes il posera pour y remédier. Sacrifiera-t-il un des ses trois jeunes attaquants vedettes pour obtenir un vrai défenseur #1? Ça reste à voir. Le club risque aussi de perdre pour rien un très bon ailier en James Van Reimsdyk et des problèmes de masses salariales forceront des décisions difficiles. Avoir une très bonne équipe dans la LNH d'aujourd'hui est une chose, mais réussir à mettre vraiment tous les éléments en place pour gagner une coupe en est un autre. C'est le défi de Dubas et il faudra plus que des statistiques pour trouver la bonne formule.

jeudi 10 mai 2018

Déception à Nashville

Après avoir atteint la finale l'an passé, dur coup pour les Prédateurs cette année avec une sortie hâtive en deuxième ronde aux mains des excellents Jets de Winnipeg. Le format des séries n'a pas aidé, forçant un duel prématuré entre les deux meilleures équipes de l'ouest et de la ligue en saison régulière. Peter Laviolette a pris toute une décision en retirant Pekka Rinne très tôt dans le match. Si les Preds étaient remontés et que Saros avait été faible par la suite, menant à une défaite, il aurait essuyé beaucoup de critiques de la part des gérants d'estrades, mais Nashville n'a marqué qu'un but, alors la décision de Laviolette n'a pas vraiment changé le cours des choses. Les partisans de PK Subban seront déçus. L'ancien des Canadiens a été très bon, il a attiré la punition qui lui a permis de marquer l'unique but de son équipe. David Poile a été vanté pour l'acquisition de Subban, mais même si Ryan Johansen a relevé sa production à un point par match en séries, il est loisible de penser qu'on va regretter cet échange en retour de Seth Jones pendant longtemps dans la ville du country. L'acquisition de Kyle Turris semble aussi contestable, celui-ci ayant fait sa meilleure imitation de Thomas Plekanec en séries avec seulement trois points en 12 matchs. Roman Josi fut aussi discret au niveau offensif. Je me demande aussi toujours comment Poile a pu donner des choix de premier et quatrième tours, et un prospect, en retour de Ryan Hartman. On est en territoire Andrew Shaw ici en terme de mauvais échange. Eli Tolvanen devait venir prêter main forte à l'attaque des Preds après une saison spectaculaire en KHL, il n'a pas joué un seul match en séries et le jeune Kevin Fiala a peu contribué à l'offensive. Finalement, que va-t-il se passer avec Pekka Rinne qui aura 36 ans l'an prochain et qui vient de subir le vote de non confiance ultime de la part de son entraîneur? Nashville a encore une très bonne base, mais sans un gardien #1 dominant, on peut se demander si ils seront de retour en finale dans les années à venir, surtout que les Jets ont été très impressionnants et ont un bon jeune gardien #1 sur la pente ascendante en Connor Hellebuyck et d'autres atouts dans leur pipeline.

La situation du CH vue de l'Ontario

TSN y va de son plan de match pour le CH en vu de ramener le club sur la bonne voie. Disons que les Ontariens ne sont pas plus originaux que les Québécois quand vient le temps d'analyser la situation de l'équipe montréalaise. Les constats incontournables sont là, mais les solutions sont moins excitantes. Au final l'auteur de l'article, Scott Cullen, voit le CH repêcher Zadina qui graduerait dès l'automne sur le deuxième trio, il voit aussi l'embauche de David Perron pour remplacer Pacioretty à l'aile gauche du premier trio et l'acquisition de Nick Bjugstad, semblerait-il contre Pacioretty, comme centre de deuxième trio. Aucun ajout à la ligne bleue et Nikita Scherbak relégué au rang de flop comme sixième ailier gauche de l'équipe. Ils sont fous ces Ontariens!...

Je ne sais pas quel seront les changements, mais je doute fort que ça ressemble à ça. Bjugstad n'est pas une solution au centre et je vois le CH repêcher un défenseur avec son choix de première ronde. Le position forte du club c'est à l'aile. Si David Perron est libre, et aux bonnes conditions, il pourrait être un ajout intéressant et venir remplacer le joueur repêcher à sa place lors de la première ronde du repêchage 2007. Cette année, pour la première fois, Perron a connu une meilleure saison que Max. Ceci dit, il y a tellement de variables en jeu et de possibilités, que c'est très difficile de prédire ce qui sera fait et pourra être fait.


https://www.tsn.ca/off-season-game-plan-montreal-canadiens-1.1078364

mercredi 9 mai 2018

Brady Tkachuk restera en NCAA la saison prochaine

Pour ceux qui s'inquiétaient de voir le CH repêcher ce joueur qu'on dit être l'un des plus prêts à faire le saut dans la LNH, même si son plafond est peut-être limité, et bien réjouissez vous! Cette décision du jeune Américain pourrait contribuer à le faire chuter de quelques places au repêchage. À cet égard, sur le moyen et long terme ça pourrait être une décision bénéfique pour le jeune homme. Ça lui permettra d'arriver dans la LNH plus mature et mieux préparé, aussi, être repêché plus tard augmente les chances d'être choisi par une meilleure organisation. Je me suis toujours demandé pourquoi un prospect exceptionnel à la McDavid, Crosby ou Lemieux n'avait jamais eu l'idée de sous-performer volontairement à son année de repêchage dans le but d'être choisi plus tard. Ou bien de laisser planer des doutes sur son désir de vraiment faire carrière professionnelle. Vous me direz que c'est moralement discutable, et c'est très vrai, mais en même temps un gars comme McDavid ne serait pas pris à Edmonton à l'heure actuelle et Mario Lemieux n'aurait pas brûlé ses premières années avec le club minable qu'était Pittsburgh à cette époque. Bien sûr il y a eu Eric Lindros qui a refusé d'aller jouer pour les Nordiques et au football de la NFL on a déjà vu des quart-arrières comme John Elway et Eli Manning refuser d'aller jouer pour le club qui avait le premier choix au total. On ne voit plus ça de nos jours, mais il me semble que comme jeune joueur élite je préférerais commencer ma carrière avec une bonne organisation. Toujours est-il que Tkachuk vient fort probablement de se sortir du top-10.

mardi 8 mai 2018

Chasse au troll

OK. On est vraiment pris avec un troll qui ne lâche pas le morceau. Moi je veux bien maintenir un blogue et l'alimenter assez régulièrement car je veux un lieu de qualité où discuter de hockey. J'ai fait mes recherches pour trouver une solution au problème. Blogger ne permet pas de bloquer des intervenants malveillants. La seule solution pour éviter de voir apparaître des insanité sur le blogue actuel est de retenir les commentaires, modérer, et publier. Comme c'était le cas sur le site de La Presse. Toutefois, comme on le sait, ça bloque la convivialité des discussions et rend le tout moins intéressant.

À date le blogue connaît un certain succès, mais la pérennité de la chose est loin d'être assurée. L'entre saison s'en vient avec la perte d'intérêt pour le hockey que ça implique. Donc, j'écris ce message pour sonder l'intérêt réel pour la saison prochaine de ceux qui suivent actuellement ce blogue. Je pourrais transférer le tout sur une plateforme Word Press qui m'offrirait de bien meilleurs outils de modération, dont la possibilité de bloquer des trolls. Word Press n'est pas gratuit comme Blogger. Il m'en coûterait une quarantaine de dollars annuellement pour ouvrir et maintenir un blogue sur Word Press. Je suis un retraité à l'aise financièrement, alors les 40$ ne me dérangent pas vraiment si l'intérêt est réel et si vous pensez que cette aventure peut durer dans le temps. J'attend donc vos commentaires avant de prendre ma décision. Aussi, je ne pense pas avoir l'inspiration et/ou le désir pour écrire des textes à tous les jours, je serais donc ouvert à publier, de temps en temps, comme sujet du jour, des textes sérieux et bien écrits de la part de participants. Pas des pamphlets pour semer le trouble. Juste des textes bien écrits et équilibrés pour introduire un sujet et permettre aux intervenants de discuter. Une plateforme Word Press viendrait avec une adresse courriel dédiée pour me faire parvenir ce genre de texte et au final c'est moi déciderait de publier ou pas.

Vous voyez donc le topo. Je veux un lieu convivial de discussion sans tomber dans des chicanes ou un lourd travail de modération. Encore une fois, laissez-moi savoir ce que vous en pensez.

Élimination des Penguins: La fin d'une ère?

Sydney Crosby a été éliminé par Alex Ovechkin. Les séries de la LNH ça use. Sûrement le parcours le plus demandant du sport d'équipe professionnel. Je ne veux pas enlever de crédit aux Capitals avec un tel constat, mais c'est une réalité. Tenter de répéter pour une troisième fois consécutive est très demandant et les Pens sont tombés à court cette année. Ceci dit, ça demeure une très bonne équipe, mais elle semble être dans la fin de sa fenêtre d'opportunité, avec ses deux joueurs clés, Crosby et Malkin qui vont commencer à s'enfoncer dans la trentaine. Il faut être conscient que les Penguins, ces dernières années, étaient une équipe favorisée par la convention collective de 2005 car ses deux joueurs vedettes avaient signé des contrats à très long terme sous l'ancienne convention qui en faisait des aubaines sous les règles du nouveau contrat de travail.

Crosby et Malkin, à eux deux, ont un impact salarial qui ne totalise que 17.2 M$ par année, alors qu'une jeune vedette montante comme Connor McDavid aura un impact salarial de 12.5 M$ dès l'an prochain et qu'ainsi il a établi le nouveau standard qui aura un effet sur toute la structure salariale des équipes. Je parle de la fin d'une ère car il semble bien que la fenêtre d'excellence de ces deux joueurs va maintenant aller en s'amenuisant et de plus en plus leur niveau de jeu se rapprochera de leur impact salarial. Il sera beaucoup plus difficile pour les équipes montantes avec de jeunes vedettes de garder la même qualité de joueurs secondaires car l'impact salarial de ces mêmes vedettes poussera toute l'échelle salariale à la hausse. Un club comme Toronto, qui n'a encore rien gagné, sera vite frappé par cette réalité lorsqu'il devra mettre sous contrat son jeune trio d'attaquants surdoués que sont Matthews, Marner et Nylander. Des choix difficiles devront être faits, et ce, même si le club ne compte pas de défenseurs et de gardien à très hauts salaires. Chicago avait déjà été frappé par ce phénomène avec Toews et Kane. Je dis donc que c'est la fin d'une ère car les Pens semblent être la seule équipe qui a pu bénéficier de l'ancienne convention alors que les règles de la nouvelle commençaient à prendre leur plein effet. À partir de maintenant et pour les années à venir le terrain de jeu sera plus égalitaire, même si des clubs demeurent très favorisés par les différences fiscales entre les villes (bonjour Tampa Bay), mais il s'agit d'un autre sujet.

lundi 7 mai 2018

L'énigme Vegas passe au carré d'as

Carré d'as, voilà toute un accomplissement pour ce club coup de poker. Certains nous diront que leur succès ne relève en rien du hasard, que tout cela était planifié et relève strictement de la compétence et de règles d'expansion favorables. Je pense qu'il y a certes de la compétence à la direction de ce club, de la gérance au coaching, mais il y a aussi un côté inexplicable et imprévisible. Si l'explosion de William Karlson comme premier centre de l'équipe avait été si prévisible, Georges McPhee ne se serait pas embarrassé de mettre sous contrat le Russe Vadim Sipachev, pour ensuite le jeter comme une vilaine ordure. Marchessault, Perron, Smith et Neal, on savait tous que c'était des joueurs avec du talent offensif, mais ils avaient toujours été des pièces complémentaires ailleurs. Comment peuvent-ils aujourd'hui être le noyau de l'attaque d'une des quatre équipes encore en lice pour l'obtention de la coupe Stanley?

Le même constat peut être posé pour ce qui est de la défensive du club. Il n'y a pas de joueurs dominants dans le lot, mais il font le boulot. J'imagine que si Marc Bergevin avait pu échanger sa défensive contre celle de Vegas avant le début de la saison, tout en clamant que l'escouade obtenue de Vegas était supérieure à son unité défensive de l'année précédente, il aurait été encore une fois victime des sarcasmes de ses détracteurs. C'est vous dire comment c'était loin d'être évident que Vegas avait une unité élite avant le début de saison.

Bien sûr, il y a Marc-André Fleury qui donne au club cette solide présence si nécessaire devant le filet, mais il raté plusieurs matchs en cours de saison  pour cause de blessures et le club a tout de même gardé une fiche très positive de 19-11-3 avec les substituts entre les poteaux. On en vient donc à l'entraîneur, Gérard Gallant. Il est la cible de tous les compliments à propos de son travail extraordinaire, mais c'est le même coach qui s'est fait jeter comme un malpropre par la Floride et qui n'avait pu atteindre la barre de 0.500 lors de ses deux saisons et 15 matchs en début de carrière à Colombus. Je dis c'est le même coach, mais est-ce vraiment le même? Qu'a-t-il appris de si précieux pour s'être transformé de la sorte?

Ceci dit, les deux organisations qui ont congédié Gallant comme entraîneur sont celles qui doivent le plus se gratter la tête en ce moment car en plus de fournir l'entraîneur en chef, elle ont donné au club du Nevada Karlsson, Marchessault, Smith et Nick Suzuki et un choix de deuxième ronde 2019. Imaginez. Colombus a non seulement perdu William Karlsson à Vegas, mais ils ont donné aux Knights leur premier choix 2017 et leur deuxième choix 2019 pour que Vegas choisisse Karlsson plutôt qu'un autre joueur non protégé. Cet échange montre très bien que Vegas n'avait pas une très haute opinion de Karlsson, sinon il n'y aurait pas eu d'échange pour les forcer à le prendre. Ils n'avaient pas vu ce qu'aucune autre équipe n'avait vu. Ils ont juste été très chanceux. Personne n'avait vu venir cette éclosion spectaculaire de Karlsson.

Tout ça pour dire que le succès innatendu de Vegas repose sur une alchimie difficile à comprendre pleinement. C'est le radeau des rejetés qui vogue vers la terre promise porté par des vents qui semblent toujours favorables. La revanche des rejets en pleine action et ça semble leur servir de carburant puissant pour faire un gros pied de nez à la ligue et à tous ceux qui prétendent pouvoir expliquer ce qui fait une équipe gagnante. Pour le moment nul ne peut contester que c'est beau à voir.

samedi 5 mai 2018

Tenir compte de l'âge au repêchage

Je suis tombé sur article intéressant de TVA Sports où on y va d'un plaidoyer convaincant contre le choix de Brady Tkachuk par le CH lors du prochain repêchage. On énumère une série de facteurs, dont sa production relativement modeste, mais elle est surtout modeste lorsque prise dans le contexte de son âge. Tkachuk est né le 16 septembre 1999, ce qui en fait assurément le joueur le plus vieux qui en sera à sa première année d'éligibilité au repêchage 2018 de la LNH. On compare sa production dans la NCAA à celles de Oliver Whalstrom qui est 8 mois plus jeune, et qui sera aussi éligible au repêchage de cette année, et à celle de Shane Bowers, un centre repêché 28 ième l'an passé par Ottawa et qui était un des plus jeunes joueurs du repêchage 2017.  Ceci dit, et c'est là que c'est intéressant, Bowers n'est plus vieux que Tkachuk que par 6 semaines et en jouant tous les deux pour Boston University cette année, Bowers a récolté un point de plus dans le même nombre de matchs.

Cette comparaison aux deux extrémités du spectre permet de constater que la production de Tkachuk n'a rien pour justifier une sélection hâtive. En fait, Tkachuk, si ce n'était de son nom de famille, serait probablement un choix de fin de première ronde en terme de potentiel à long terme. Ceci dit, c'est sûr qu'il est plus prêt que d'autres joueurs à jouer dans la LNH, vu son âge et sa maturité physique, mais à plus longue échéance il sera devancé par des joueurs plus jeunes et moins matures à ce stade-ci. L'exemple de Tkachuk devrait soulever des drapeaux rouges sur des joueurs comme Quinn Hughes et Filip Zadina. Pas que ceux-ci soient mauvais, mais ils sont nés dans le premier trimestre de l'année d'éligibilité et sont donc parmi les plus vieux. La comparaison entre Hughes et Boqvist est frappante à cet égard, Hughes étant 10 mois plus vieux que Boqvist. Pour choisir Hughes devant il faut le voir à l'heure actuelle loin devant l'autre, à moins de vouloir minimiser le risque de projection et avoir un joueur prêt à jouer plus rapidement dans la LNH. Cette vision peut se justifier, mais elle est clairement néfaste pour une organisation à long terme.


http://www.tvasports.ca/2018/05/04/le-ch-devrait-se-tenir-loin-de-brady-tkachuk-au-3e-rang

vendredi 4 mai 2018

Gardiens recherchés

Quoi qu'on en dise, la position de gardien est celle ou un club ne peut se permettre une faiblesse flagrante. Seulement deux joueurs par équipe occupent cette position et si un de ces deux joueurs ne peut pas s'imposer avec un rendement constant et de qualité, les chances de l'équipe de bien faire sont amenuisées. Les équipes qui ont souffert d'un faible rendement à la position de gardien cette année ont payé le prix. L'une d'elles, les Oilers d'Edmonton, étaient tellement désespérés qu'ils ont décidé de mettre sous contrat Mikko Koskinen, un gardien qui aura 30 ans à la mi-juillet et qui a passé les cinq dernières saisons en KHL. Koskinen a été choisi au 31ème rang en 2009 par les Islanders. Il a obtenu un contrat d'un an pour 2.5 M$. Bien sûr, Koskinen, un monstre de 6'6'', a montré de très bonnes statistiques en KHL, particulièrement cette année, mais quand même, de le voir de retour à 30 ans dans la LNH montre à quel point cette position est importante, parlez-en au Canadiens, aux Blues, aux Sénateurs, ou bien à l'Avalanche l'an passé. Ils ont rebondi cette année car ils ont obtenu un bien meilleur rendement de leurs gardiens, même chose pour les Jets.

J'ai toujours comparé la position de gardien au hockey à celle de quart-arrière au football. Sans un bon joueur à cette position, point de salut pour l'équipe, si bonne soit-elle. Au football tout part du quart-arrière en attaque, alors qu'au hockey tout fini avec le gardien en défense. Toutefois, de façon à première vue étonnante, les deux sports n'investissent pas le même capital de repêchage dans ces deux positions. Le dernier repêchage de la NFL a montré toute l'importance accordée à la position avec quatre quart-arrières repêchés dans le top-10, et des équipes qui sont prêtes à sacrifier de nombreux choix pour simplement s'avancer de quelques rangs pour pouvoir choisir le QB tant désiré. Tout cela sans avoir de certitudes sur l'avenir du quart-arrière repêché, les flops à cette position cruciale étant assez nombreux. Le hockey de la LNH, lui, a cessé de repêcher les aspirants gardiens à des rangs très élevés. La position demeure cruciale au succès d'une équipe, mais les dépisteurs semblent incapables de lire avec un niveau de certitude acceptable ce que les jeunes gardiens pourront offrir une fois rendus à maturité. Cela laisse des équipes comme les Oilers courir après tout ce qu'ils peuvent pour tenter de trouver la perle rare et un club comme le CH a pu repêcher un jeune gardien comme Cayden Primeau en 7ième ronde l'an passé #199, alors que s'il était disponible au repêchage cette année il y a lieu de penser qu'il sortirait en première ronde. Il est là le mystère des gardiens.