mercredi 30 mai 2018
La vision de Bergevin
Article intéressant pour ceux qui pensent que Marc Bergevin est sur le point de vendre le futur de son équipe pour sauver son emploi. Le DG du club assure qu'il faudrait une offre mirobolante pour qu'il accepte d'échanger son troisième choix au total. Il déclare aussi que le joueur qui sera choisi par le CH sera celui que l'équipe voit devenir le meilleur dans cinq ans. Une autre déclaration intéressante est celle où Bergevin dit que parfois des joueurs sont repêchés à des rangs où ils ne sont pas attendus. Notre ami M. Brunet commente ce texte aujourd'hui et réfléchi sur la possibilité d'échanger Pacioretty aux Islanders contre le choix #11 ou #12, tout en émettant l'opinion qu'au onzième rang Joseph Veleno sera assurément toujours disponible. Moi, sans surprise, je dis que rien n'est moins sûr. Veleno demeure le joker de ce repêchage. Soit il sera repêché plus haut que les scénarios les plus optimistes à son sujet le prévoient, soit il sera le vol de ce repêchage. Je sais, je radote.
mardi 29 mai 2018
Listes de repêchage
Je vous ai parlé dernièrement de la liste de repêchage 2018 publiée par Corey Pronman du site "The Athletic". J'avais alors dit que ses listes n'en avaient que pour les joueurs d'avant au talent offensif pur. Il a par la suite publié un autre article où il explique comment fonctionnent les listes de repêchage. Le but pour lui était de montrer que malgré ses listes des années précédentes, truffées d'erreurs grossières très tôt dans l'ordre de sélection, il pouvait s'en sortir au final pas trop mal. Pour sa démonstration il s'est attribué le 15ième choix de chaque ronde à chaque année de 2010 à 2017 et en appliquant ses listes annuelles il en a fait ressortir les joueurs qu'il aurait sélectionnés. Sans surprise il obtient une belle récolte de joueurs d'avants talentueux, mais rien d'autre. Pratiquement aucun défenseur, et encore moins un défenseur d'impact et bien sûr aucun gardien. Voici la liste des joueurs qui ont percé, choisis lors des premières années et ceux qui semblent de bons choix pour les dernières
2010: Aucun
2011: Nathan Beaulieu, Nikita Kucherov
2012: Teuvo Teravainen,
2013; Pavel Buchnevich, Anthony Duclair, Victor Arvidson
2014: Brayden Point, Sebastian Aho (le défenseur)
2015: Matthew Barzal, Oliver Kylington (???)
2016: Dante Fabbro, Vitaly Abramov, Otto Somppi
2017: Eli Tolvanen
Voilà! N'oubliez pas, c'est ce qu'il aurait obtenu avec le 15ième choix de chaque ronde. Les joueurs d'impact du groupe sont Kucherov, Teravainen, Arvidson, Point, Barzal et probablement Tolvanen. Donc deux très bons trios offensifs composés de joueurs de petits gabarits. Donc, 14 joueurs en 8 ans, six d'impact, mais tous des avants, et ce, avec un rang de milieu de ronde à chaque année. Donc pas de top-10, mais pas de fin de ronde non plus et avec tous ces choix à chaque année. Je sais qu'on peut échanger des avants élites pour de bons défenseurs et de bons gardiens, mais le fait de n'avoir repêché aucun joueur d'impact à ces position en huit ans est quand même bizarre. Pronman c'est un peu l'antithèse de Timmins qui a excellé à repêcher des défenseurs et des gardiens. Autre point à noter. Il a aussi raté son coup au moins quatre fois en première ronde, au #15 à chaque fois, (2010 Kiril Kabanov, 2011 Nathan Beaulieu, 2013 Hunter Shinkaruk, 2014 Sonny Milano, 2017 Dante Fabbro???). Je dis juste ça pour ceux qui blâme Timmins d'avoir choisi MacCarron en 2013 au #25.
Très difficile de comparer avec Timmins car celui-ci a été privé de plusieurs choix sur cette période et a rarement repêché en milieu de ronde. C'était soit top-10 ou bien en fin de première ronde. Une chose est sûre, les listes de Pronman montrent comment l'erreur fait partie intégrante du processus de repêchage. Pronman y va pour le coup de circuit à chaque fois et il est souvent retiré sur trois prises de façon honteuse, mais parfois il connecte et envoie la balle dans les gradins. Pour un Kucherov, vous devriez voir le nombre de russes obscurs sur lesquels il s'est élancé et a totalement raté. On en revient toujours au nombre de chances de s'élancer comme moteur du succès. Ceci dit, il est clair que de se concentrer sur un type de joueurs augmente le taux de succès car ça limite le champ d'action.
2010: Aucun
2011: Nathan Beaulieu, Nikita Kucherov
2012: Teuvo Teravainen,
2013; Pavel Buchnevich, Anthony Duclair, Victor Arvidson
2014: Brayden Point, Sebastian Aho (le défenseur)
2015: Matthew Barzal, Oliver Kylington (???)
2016: Dante Fabbro, Vitaly Abramov, Otto Somppi
2017: Eli Tolvanen
Voilà! N'oubliez pas, c'est ce qu'il aurait obtenu avec le 15ième choix de chaque ronde. Les joueurs d'impact du groupe sont Kucherov, Teravainen, Arvidson, Point, Barzal et probablement Tolvanen. Donc deux très bons trios offensifs composés de joueurs de petits gabarits. Donc, 14 joueurs en 8 ans, six d'impact, mais tous des avants, et ce, avec un rang de milieu de ronde à chaque année. Donc pas de top-10, mais pas de fin de ronde non plus et avec tous ces choix à chaque année. Je sais qu'on peut échanger des avants élites pour de bons défenseurs et de bons gardiens, mais le fait de n'avoir repêché aucun joueur d'impact à ces position en huit ans est quand même bizarre. Pronman c'est un peu l'antithèse de Timmins qui a excellé à repêcher des défenseurs et des gardiens. Autre point à noter. Il a aussi raté son coup au moins quatre fois en première ronde, au #15 à chaque fois, (2010 Kiril Kabanov, 2011 Nathan Beaulieu, 2013 Hunter Shinkaruk, 2014 Sonny Milano, 2017 Dante Fabbro???). Je dis juste ça pour ceux qui blâme Timmins d'avoir choisi MacCarron en 2013 au #25.
Très difficile de comparer avec Timmins car celui-ci a été privé de plusieurs choix sur cette période et a rarement repêché en milieu de ronde. C'était soit top-10 ou bien en fin de première ronde. Une chose est sûre, les listes de Pronman montrent comment l'erreur fait partie intégrante du processus de repêchage. Pronman y va pour le coup de circuit à chaque fois et il est souvent retiré sur trois prises de façon honteuse, mais parfois il connecte et envoie la balle dans les gradins. Pour un Kucherov, vous devriez voir le nombre de russes obscurs sur lesquels il s'est élancé et a totalement raté. On en revient toujours au nombre de chances de s'élancer comme moteur du succès. Ceci dit, il est clair que de se concentrer sur un type de joueurs augmente le taux de succès car ça limite le champ d'action.
lundi 28 mai 2018
Le CH met sous contrat deux défenseurs tchèques
Michal Moravcik, 6'4'', 23 ans et David Sklenicka, 5'10'', 21 ans. On retente le coup de Jerabek avec des joueurs plus jeunes qui ont paraît-il bien fait aux Championnat du Monde.
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Le mythe de la ligue junior plus faible
Les Titans d'Acadie-Bathurst sont les nouveaux champions de la coupe Memorial symbole de la suprématie du hockey junior canadien. Il s'agit du huitième titre pour la ligue du Québec au cours des 23 dernières années. Alors la Q, comme on dit, obtient sa juste part de titre depuis un quart de siècle même si la ligue bénéficie moins de l'apport de joueurs américains, puisqu'il n'y a aucune franchise américaine dans la ligue, contrairement aux OHL et WHL. L'expansion vers les maritimes et le fait que les jeunes joueurs de ce coin de pays jouent maintenant dans la LHJMQ a sûrement contribué à relever le niveau global, mais c'était en fait plus la correction d'un désavantage qui existait auparavant. Il fait aussi bon de voir le plus petit marché des 60 équipes de la CHL mettre la main sur le gros trophée. Le Titan n'a rien volé, c'était un club sans grandes vedettes, mais très bien dirigé et qui jouait solidement en équipe.
Le jeune Noah Dobson n'a sûrement pas nui à ses chances d'être repêché très tôt avec sa prestation lors de ce tournoi. Il a globalement été très bon et représente une réelle option pour le CH au rang #3. Le défenseur Olivier Galipeau qui lui vient d'avoir 21 ans a aussi excellé et pourrait être une cible de signature comme joueur autonome pour le CH. J'ai aussi bien aimé ce que j'ai vu du défenseur des Pats de Regina, Cale Fleury. Très solide gaillard qui frappe avec autorité, il pourrait s'avérer un vol pour un joueur choisi en fin de troisième ronde l'an passé. Il ne semble pas moins bon que son frère aîné Haydn qui était sorti septième pour la Caroline lors du repêchage de 2014. En raison de sa date de naissance, il pourrait jouer à Laval dès la saison prochaine.
Le jeune Noah Dobson n'a sûrement pas nui à ses chances d'être repêché très tôt avec sa prestation lors de ce tournoi. Il a globalement été très bon et représente une réelle option pour le CH au rang #3. Le défenseur Olivier Galipeau qui lui vient d'avoir 21 ans a aussi excellé et pourrait être une cible de signature comme joueur autonome pour le CH. J'ai aussi bien aimé ce que j'ai vu du défenseur des Pats de Regina, Cale Fleury. Très solide gaillard qui frappe avec autorité, il pourrait s'avérer un vol pour un joueur choisi en fin de troisième ronde l'an passé. Il ne semble pas moins bon que son frère aîné Haydn qui était sorti septième pour la Caroline lors du repêchage de 2014. En raison de sa date de naissance, il pourrait jouer à Laval dès la saison prochaine.
samedi 26 mai 2018
Comment le CH peut-il s'améliorer au centre à court terme?
Pour revenir sur un sujet déjà traité. Article intéressant de Arpon Basu aujourd'hui sur "The Athletic" à propos du problème au centre du CH. Basu dans un article précédant prônait la patience pour régler ce problème. En résumé c'était Tavares ou rien. Dans son nouvel article il tente de voir quelles options pourraient être disponibles au CH sans Tavares et sans attendre un Poehling ou un centre repêché cette année. Il mentionne que sur les 60 premiers centres de la ligue l'an passé, 41 avaient été repêchés par leur équipe, 15 obtenus par voie de transaction et quatre signés comme joueurs autonomes. Ces données montrent bien que la voie privilégiée pour obtenir un centre top-6 est le repêchage. Les clubs qui en ont, généralement, les gardent.
Tout ça pour dire qu'au final il identifie deux cibles potentielles, une bien connue, Ryan O'Reilly et une autre que j'ai proposée sur ce blogue il y a une couple de semaines, Elias Lindholm. Il dit que O'Reilly doit recevoir un boni de 7.5M$ le 1er juillet et que si le CH l'obtenait avant le paiement de ce boni par Buffalo, le retour exigé pourrait être un peu moindre que celui d'un comparatif qu'il établi, soit l'échange de Mike Richards aux Kings il y a plusieurs années. Pour mémoire, les Flyers avaient obtenu Brayden Schenn, Wayne Simmonds et un choix de deuxième ronde en retour d'un Richards de 26 ans signé à long terme pour de gros dollars. Alors donner un peu moins pour O'Reilly de la part du CH voudrait dire quelque chose du genre Galchenyuk et Lekhonen pour O'Reilly. Non merci. Dans le cas de la Caroline Basu nous dit que toute la ligue sait qu'ils sont actuellement ouverts comme un dépanneur et que tous les joueurs sont disponibles, à part Sebastian Aho. Lindholm sera RFA cet été et il demandera un contrat d'au moins trois ans similaire en terme monétaire à celui de Galchenyuk et Drouin. Lindholm est une option moins certaine que O'Reilly, mais il est quatre ans plus jeune et a un potentiel similaire. Le prix pour Lindholm selon Basu pourrait être un des jeunes ailiers du CH, mais il ne spécifie pas lequel.
Dans le cas de Lindholm, on enrevient au sujet d'hier, soit l'évaluation des joueurs qui sont sur la limite entre l'éclosion, ou bien la stagnation, voire la régression. Dans la cas de Lindholm tout dépenfrait donc de l'évaluation que fait le CH de Lindholm. Moi je pense qu'au centre de Drouin et Galchenyuk il pourrait atteindre son plein potentiel et connaître une saison de 60 à 70 points. Si j'ai raison je serais prêt à donner Gallagher en retour. Les Hurricanes pourraient même ajouter un choix de début de deuxième ronde.
Tout ça pour dire qu'au final il identifie deux cibles potentielles, une bien connue, Ryan O'Reilly et une autre que j'ai proposée sur ce blogue il y a une couple de semaines, Elias Lindholm. Il dit que O'Reilly doit recevoir un boni de 7.5M$ le 1er juillet et que si le CH l'obtenait avant le paiement de ce boni par Buffalo, le retour exigé pourrait être un peu moindre que celui d'un comparatif qu'il établi, soit l'échange de Mike Richards aux Kings il y a plusieurs années. Pour mémoire, les Flyers avaient obtenu Brayden Schenn, Wayne Simmonds et un choix de deuxième ronde en retour d'un Richards de 26 ans signé à long terme pour de gros dollars. Alors donner un peu moins pour O'Reilly de la part du CH voudrait dire quelque chose du genre Galchenyuk et Lekhonen pour O'Reilly. Non merci. Dans le cas de la Caroline Basu nous dit que toute la ligue sait qu'ils sont actuellement ouverts comme un dépanneur et que tous les joueurs sont disponibles, à part Sebastian Aho. Lindholm sera RFA cet été et il demandera un contrat d'au moins trois ans similaire en terme monétaire à celui de Galchenyuk et Drouin. Lindholm est une option moins certaine que O'Reilly, mais il est quatre ans plus jeune et a un potentiel similaire. Le prix pour Lindholm selon Basu pourrait être un des jeunes ailiers du CH, mais il ne spécifie pas lequel.
Dans le cas de Lindholm, on enrevient au sujet d'hier, soit l'évaluation des joueurs qui sont sur la limite entre l'éclosion, ou bien la stagnation, voire la régression. Dans la cas de Lindholm tout dépenfrait donc de l'évaluation que fait le CH de Lindholm. Moi je pense qu'au centre de Drouin et Galchenyuk il pourrait atteindre son plein potentiel et connaître une saison de 60 à 70 points. Si j'ai raison je serais prêt à donner Gallagher en retour. Les Hurricanes pourraient même ajouter un choix de début de deuxième ronde.
vendredi 25 mai 2018
Las Vegas le nouveau modèle dans l'évaluation des joueurs?
Il y a beaucoup de choses qui se disent et s'écrivent actuellement pour tenter de trouver un sens au succès des Golden Knights. Il y a beaucoup de rétro-ingénierie qui a cours. Après les faits il est toujours facile de prétendre pouvoir expliquer le résultat. M'est avis qu'en réalité même les dirigeants de Vegas sont surpris du résultat obtenu. Je pense qu'il y a une bonne partie de chance dans toute cette histoire, en ce sens que presque tout ce qui pouvait bien tourner a bien tourné. Un alignement des astres presque parfait. Toutefois, de dire qu'il y a eu une part non négligeable de chance ne veut pas dire qu'il n'y a pas aussi eu de la compétence et un plan bien conçu.
Marc-Antoine Godin du site "The Athletic" y va d'un texte aujourd'hui où il prétend que les autres clubs devraient tirer des leçons du succès inespéré des Chevaliers Dorés. En particulier, il s'attarde au processus d'évaluation des joueurs et suggère que McPhee et son groupe ont mieux évalué le potentiel réel de certains joueurs que les clubs qui les possédaient et ne les ont pas protégés. L'exemple de William Karlsson est sûrement le plus patent à cet égard. En ce sens, il aborde la cas d'un joueur du CH, mal aimé de plusieurs, soit Jacob DeLaRose. Il voit en DeLa Rose l'exemple d'un joueur qui a donné des signes très positifs en fin de saison à Montréal lorsqu'il a été placé entre deux ailiers talentueux, Galchenyuk et Lekhonen, et DeLaRose a suivi le même processus aux Championnat du Monde en aidant son pays à gagner l'or. Il a commencé le tournoi sur le quatrième trio, à l'aile gauche, en compagnie de Johan Larsson et Magnus Paajarvi, et l'a terminé au centre de Filip Forsberg et Victor Arvidson., à sa position naturelle donc, et avec deux joueurs de talent. DeLaRose vient tout juste d'avoir 23 ans et il est loisible de penser qu'il pourrait être sur le bord d'une réelle éclosion. Personne ne prétend qu'il va devenir un grand producteur de points, mais il a certes le potentiel de devenir une sorte de Lars Eller, et on voit comment Eller peut être utile actuellement à une équipe rendue en finale de la coupe Stanley. La leçon à tirer de Vegas de la part des autres équipes serait donc de ne pas démissionner trop vite sur certains jeunes joueurs et de leur donner une réelle opportunité de s'établir comme contributeur important. Quand un joueur dans son organisation prend un peu plus de temps que souhaité à éclore, certains DG en viennent parfois à douter et plus voir ses défauts que ses qualités.
Marc-Antoine Godin du site "The Athletic" y va d'un texte aujourd'hui où il prétend que les autres clubs devraient tirer des leçons du succès inespéré des Chevaliers Dorés. En particulier, il s'attarde au processus d'évaluation des joueurs et suggère que McPhee et son groupe ont mieux évalué le potentiel réel de certains joueurs que les clubs qui les possédaient et ne les ont pas protégés. L'exemple de William Karlsson est sûrement le plus patent à cet égard. En ce sens, il aborde la cas d'un joueur du CH, mal aimé de plusieurs, soit Jacob DeLaRose. Il voit en DeLa Rose l'exemple d'un joueur qui a donné des signes très positifs en fin de saison à Montréal lorsqu'il a été placé entre deux ailiers talentueux, Galchenyuk et Lekhonen, et DeLaRose a suivi le même processus aux Championnat du Monde en aidant son pays à gagner l'or. Il a commencé le tournoi sur le quatrième trio, à l'aile gauche, en compagnie de Johan Larsson et Magnus Paajarvi, et l'a terminé au centre de Filip Forsberg et Victor Arvidson., à sa position naturelle donc, et avec deux joueurs de talent. DeLaRose vient tout juste d'avoir 23 ans et il est loisible de penser qu'il pourrait être sur le bord d'une réelle éclosion. Personne ne prétend qu'il va devenir un grand producteur de points, mais il a certes le potentiel de devenir une sorte de Lars Eller, et on voit comment Eller peut être utile actuellement à une équipe rendue en finale de la coupe Stanley. La leçon à tirer de Vegas de la part des autres équipes serait donc de ne pas démissionner trop vite sur certains jeunes joueurs et de leur donner une réelle opportunité de s'établir comme contributeur important. Quand un joueur dans son organisation prend un peu plus de temps que souhaité à éclore, certains DG en viennent parfois à douter et plus voir ses défauts que ses qualités.
jeudi 24 mai 2018
Washington contre Las Vegas en finale
Bien malin qui aurait pu prédire cette finale juste avant le début des séries, alors je ne parle même pas du début de la saison. Ovechkin a vraiment l'air d'un gars qui veut finalement faire taire ses détracteurs. Sur papier les deux clubs ne me semblent pas du même calibre, mais Vegas, jusqu'à maintenant, a brûlé tout le papier qui annonçait leur perte. C'est maintenant ou jamais pour le groupe de l'ère Ovechkin à Washington. Ils ne peuvent pas l'échapper. D'un autre côté, Vegas ne voudra pas lâcher le morceau, mais il y a lieu de se demander si inconsciemment, une place en finale n'est pas déjà une victoire pour eux. Ceci dit, j'aimerais bien voir Fleury faire un pied de nez aux Penguins. Il pourrait narguer ses amis de Pittsburgh en étant le seul avec quatre bagues et en même temps il consoliderait son statut de grand gardien avec un Conny Smythe et justifierait pour l'histoire sa place au premier rang de l'exceptionnel repêchage de 2003. Ma tête avec Washington, mon cœur avec Vegas.
mercredi 23 mai 2018
Evander Kane: 7 millions pour 7 ans à San Jose
Les Sharks de San Jose seraient sur le point de confirmer la mise sous contrat du controversé ailier Evander Kane pour 7 ans et 49 millions de beaux dollars. Pour ce faire ils devront donner aux Sharks leur choix de première ronde 2019, au lieu de celui de deuxième ronde. C'était là une clause conditionnelle de l'échange qui a envoyé Kane aux Sharks à la dernière date limite des transactions. Kane, bientôt 27 ans, a bien fait lors de la fin de saison et durant les séries à San Jose, mais il était à la recherche d'un nouveau contrat et il est reconnu pour être un joueur à problème. C'est le genre de joueur qui pourrait très bien s'asseoir sur un généreux contrat à long terme. Est-ce que le risque en vaut la chandelle? Je ne pense pas. Il y a juste à regarder ce qu'il a apporté à Buffalo, c'est-à-dire pas grand chose, et les Sabres avaient pourtant payé le gros prix pour l'obtenir. Kane est un joueur alléchant sur papier car il a tous les atouts pour être un ailier de puissance de premier plan. Le problème c'est qu'il n'a jamais été un facteur dans le succès d'une équipe et a souvent été une distraction. Je comprend la logique du DG des Sharks. Comme plusieurs DG avant lui avec ce type de joueur difficile, il pense qu'il saura le gérer et en tirer le meilleur. Pour une saison ou deux, peut-être, mais sur sept ans c'est un pari très audacieux. Selon moi, Kane est un de ces joueurs qui dès la signature de leur gros contrat peuvent être identifiés comme candidats probables au rachat.
mardi 22 mai 2018
Lou Lamoriello à la rescousse des Islanders
Selon le site The Athletic Lou Lamoriello remplacerait Garth Snow dans un futur proche au contrôle des opérations hockey des Islanders. Le vieux Lou aurait déjà rencontré John Tavares dans ce qui semble être une opération pour inciter le joueur de centre ontarien à signer un nouveau contrat avec le club new-yorkais. Snow a encore quatre ans à écouler à son contrat de DG, mais si on tente de lire entre les lignes, il semblerait qu'il n'ait pas la crédibilité nécessaire pour convaincre Tavares de rester avec les Isles. Son remplacement par le vieux routier de 75 ans serait un geste pour apporter cette crédibilité qui fait défaut à l'organisation. Il est certain que la perte sèche de Tavares serait un dur coup pour ce club. Une organisation peut difficilement absorber la perte d'un joueur de ce calibre, qui est encore jeune à 27 ans, sans rien obtenir en retour. Si Tavares quittait les Islanders comme agent libre sans compensation, ce serait de mémoire le premier joueur si jeune et d'un calibre si élevé à quitter l'équipe qui l'a repêché dès qu'il en a la possibilité Il faut rappeler que Tavares a été choisi premier au total en 2009 par les Islanders. Cependant, en neuf saison passées avec cette équipe, Tavares et son club n'ont participé aux séries que trois fois, tout en ne dépassant jamais la deuxième ronde.
Snow a effectué un travail inconstant à la barre des Islanders, y allant de quelques bons coups, alors que d'autres gestes de sa part ont laissé très songeur. Si Tavares demeurait avec l'équipe, l'attaque du club demeurerait en très bon état avec des jeunes comme Barzal et Beauvillier qui peuvent désormais appuyer Tavares, Bailey, Lee et Eberle. Le problème de l'équipe se situe en défensive. L'équipe a été une véritable passoire la saison dernière, la pire de la ligue avec 296 buts accordés. Le club suit l'exemple des Oilers, et dans une moindre mesures des Leafs, en étant bâti à l'envers, avec de très bons avants offensifs, mais un manque de défenseurs solides et sans véritable gardien #1. Le problème c'est que le club a très peu de défenseurs prometteurs dans son pipeline et que vraisemblablement des attaquants ou des choix de repêchage devront être sacrifiés si on veut obtenir de l'aide à court terme. Seul point un peu plus reluisant de ce terne tableau, les Islanders détiennent les droits du gardien russe Ilya Sorokin qui aura 23 ans en août. Sorokin, un ancien choix de troisième ronde du club en 2014, brille depuis quatre ans avec le CSKA Moscou dans la KHL, mais se laisse tirer l'oreille pour faire le saut dans la LNH.
Le tableau de cette organisation est donc clairement en demi teinte. J'ai lu que Sorokin refuserait de venir tant que Snow est le DG, ce qui pourrait aussi être une pièce de plus du puzzle expliquant l'arrivée de Lamoriello. Le club possède deux choix de première ronde très favorables en 2018, aux rangs #11 et #12. Lamoriello pourrait-il utiliser ces actifs pour apporter des correctifs à court terme par voie d'échange? Si Tavares reste, c'est une voie probable, si il quitte ces choix deviendraient quasi intouchables. Avec la signature de Tavares, et des autres joueurs à mettre sous contrat, le club aurait quand même plus d'une dizaine de millions de libres sous le plafond salarial pour la saison prochaine, ce qui pourrait lui permettre d'acquérir des salaires de joueurs établis acquis en retour de choix ou comme agents libres.
Il reste environ un mois avant le repêchage, le vieux Lou saura-t-il mettre de l'ordre dans la maison d'ici là? Une chose est sûre, la mise sous contrat de Tavares avant le repêchage clarifierait les plans de plusieurs équipes pour l'entre-saison, dont ceux des Canadiens. Le virage jeunesse et la patience deviendrait incontournables pour l'organisation montréalaise, le coup de baguette magique Tavares étant éliminé des possibilités. Il est minuit moins une pour les Islanders. Il sera intéressant de voir quel tournant prendra cette histoire. Un Lamoriello de 75 ans a-t-il toujours la crédibilité pour convaincre Tavares que de rester avec les Islanders est le meilleur choix pour lui? Réponse d'ici le début juillet.
Snow a effectué un travail inconstant à la barre des Islanders, y allant de quelques bons coups, alors que d'autres gestes de sa part ont laissé très songeur. Si Tavares demeurait avec l'équipe, l'attaque du club demeurerait en très bon état avec des jeunes comme Barzal et Beauvillier qui peuvent désormais appuyer Tavares, Bailey, Lee et Eberle. Le problème de l'équipe se situe en défensive. L'équipe a été une véritable passoire la saison dernière, la pire de la ligue avec 296 buts accordés. Le club suit l'exemple des Oilers, et dans une moindre mesures des Leafs, en étant bâti à l'envers, avec de très bons avants offensifs, mais un manque de défenseurs solides et sans véritable gardien #1. Le problème c'est que le club a très peu de défenseurs prometteurs dans son pipeline et que vraisemblablement des attaquants ou des choix de repêchage devront être sacrifiés si on veut obtenir de l'aide à court terme. Seul point un peu plus reluisant de ce terne tableau, les Islanders détiennent les droits du gardien russe Ilya Sorokin qui aura 23 ans en août. Sorokin, un ancien choix de troisième ronde du club en 2014, brille depuis quatre ans avec le CSKA Moscou dans la KHL, mais se laisse tirer l'oreille pour faire le saut dans la LNH.
Le tableau de cette organisation est donc clairement en demi teinte. J'ai lu que Sorokin refuserait de venir tant que Snow est le DG, ce qui pourrait aussi être une pièce de plus du puzzle expliquant l'arrivée de Lamoriello. Le club possède deux choix de première ronde très favorables en 2018, aux rangs #11 et #12. Lamoriello pourrait-il utiliser ces actifs pour apporter des correctifs à court terme par voie d'échange? Si Tavares reste, c'est une voie probable, si il quitte ces choix deviendraient quasi intouchables. Avec la signature de Tavares, et des autres joueurs à mettre sous contrat, le club aurait quand même plus d'une dizaine de millions de libres sous le plafond salarial pour la saison prochaine, ce qui pourrait lui permettre d'acquérir des salaires de joueurs établis acquis en retour de choix ou comme agents libres.
Il reste environ un mois avant le repêchage, le vieux Lou saura-t-il mettre de l'ordre dans la maison d'ici là? Une chose est sûre, la mise sous contrat de Tavares avant le repêchage clarifierait les plans de plusieurs équipes pour l'entre-saison, dont ceux des Canadiens. Le virage jeunesse et la patience deviendrait incontournables pour l'organisation montréalaise, le coup de baguette magique Tavares étant éliminé des possibilités. Il est minuit moins une pour les Islanders. Il sera intéressant de voir quel tournant prendra cette histoire. Un Lamoriello de 75 ans a-t-il toujours la crédibilité pour convaincre Tavares que de rester avec les Islanders est le meilleur choix pour lui? Réponse d'ici le début juillet.
lundi 21 mai 2018
Le hockey un sport d'équipe
La fin de semaine nous a prouvé encore une fois que le hockey se joue sur la patinoire, pas sur une feuille de papier ou un écran d'ordinateur. D'abord la Suisse qui bat le Canada et qui pousse la Suède en tirs de barrage pour l'or aux Championnat du Monde. Puis les Golden Knights de Las Vegas qui sortent les puissants Jets en cinq petits matchs pour atteindre la finale de la Coupe Stanley. Sur papier la Suisse et Vegas n'avaient pas la meilleure équipe. Ceci dit, une équipe unie, bien dirigée et avec un gardien qui fait les arrêts peut aller loin quand la confiance s'installe et qu'elle se met à y croire. On a pas mal ri de Bergevin et de sa fixation sur l'attitude lors de son post-mortem, mais il est clair que l'aspect psychologique est essentiel pour vraiment former une équipe. C'est un processus qui tient à beaucoup de choses, mais une de ces choses qui peut aider à souder une équipe est le sentiment de ne pas être respecté. Ça provoque un désir de prouver sa réelle valeur. À l'inverse, une équipe trop louangée peut tomber dans le piège de la complaisance. Généralement, les équipes qui ont le sentiment de devoir prouver leur valeur travaillent plus fort et il est plus facile pour l'entraîneur de demander aux individualités de s'effacer derrière le bien commun. Chaque joueur acceptera son rôle avec plus de facilité dans ces circonstances. On dit que la crème fini toujours par remonter à la surface, c'est généralement vrai, mais les clubs en théorie moins puissants qui jouent mieux en équipe peuvent parfois surprendre. La Suisse et Vegas l'ont démontré ce week-end.
vendredi 18 mai 2018
Ryan O'Reilly à Montréal: Une bonne idée?
Pour le première fois je vais reprendre un sujet de Mathias Brunet. Celui-ci nous apprends que le centre Ryan O'Reilly des Sabres serait sur le marché et s'interroge à savoir ce que le CH pourrait donner pour l'obtenir. Je pense que la question de base est plutôt de savoir si ce joueur devrait intéresser le CH. Au-delà de ses statistiques offensives respectables, il est clair que O'Reilly n'a pas su faire progresser les Sabres, alors pourquoi le CH devrait-il donner de la bonne jeunesse et du futur pour acquérir ce joueur surpayé? Juste l'idée de l'acquérir me semble mauvaise. Je ne vois quel serait la logique derrière une telle acquisition car il n'est pas un centre #1 et au moins la moitié de sa carrière est déjà derrière lui. Donner de jeunes ailiers et des choix pour acquérir un tel joueur serait un net recul et la preuve que Bergevin n'a pas de plan. Si le CH échange des ailiers pour un centre, ça doit être sur un jeune qui a encore la chance d'éclore et de devenir centre #1. Je suggérais Elias Lindholm des Hurricanes dernièrement comme cible intéressante. Il n'a que 23 ans et a encore le potentiel d'éclore et d'atteindre un niveau proche de celui d'un centre #1. Je ne dis pas que ça doit absolument être lui, mais c'est le profil de joueur que je viserais.
jeudi 17 mai 2018
Joel Bouchard nommé entraîneur chef du Rocket AJOUT
Bon. Je sais. Un peu redondant comme sujet, mais là c'est confirmé. Joel Bouchard est le nouvel entraîneur du Rocket de Laval. Ceci dit, contrairement à l'espoir de plusieurs, dont le mien, il n'est pas nommé formellement DG, mais Larry Carrière est relevé de ses fonctions de DG du club ferme. Ça veut probablement dire que Bergevin reprend le contrôle officiel de cet aspect, mais que Bouchard aura son gros mot à dire sur les mouvement de personnel pour constituer le club de base. Ça veut aussi dire bye bye à Nick Carrière comme adjoint et probablement aussi aux autres adjoints de Lefebvre, et que donc, Bouchard sera entouré des adjoints de son choix. De bonnes nouvelles pour qui a le bien de ce club à cœur. Cette fois Bergevin a fait un choix populaire. La réputation de Bouchard est excellente. Sa feuille de route dans le junior est très enviable. L'idée voulant que Bergevin ne s'entoure que de ses amis est maintenant obsolète. Il sera aussi maintenant plus difficile de blâmer le fameux développement des prospects du club. Claude Julien est mieux de réviser ses méthodes et son approche, car il y a désormais de la relève dans l'organisation pour le poste d'entraîneur chef. L'émulation à l'interne n'est jamais une mauvaise chose.
AJOUT: Bergevin a confirmé le non retour des adjoints Nick Carrière et Donald Dufresne.
AJOUT: Bergevin a confirmé le non retour des adjoints Nick Carrière et Donald Dufresne.
mercredi 16 mai 2018
Refaire le repêchage 2015
On discute du repêchage 2018 et certains ont des opinions très fermes sur certains joueurs. Je suis tombé sur le site de The Athletic sur le "redraft" de 2015 fait par un de leurs experts en repêchage, Scott Wheeler, qui couvre aussi les Marlies de Toronto.. Je vous donne sa liste. C'est très différent du repêchage réel, et très différent de la liste du journaliste en 2015. Sa liste actuelle est aussi discutable, mais malgré ça, il est clair que le repêchage de 2015 est très imparfait avec des joueurs qui font d'énormes bonds en avant. Quand même étonnant pour un repêchage qui n'est vieux que de trois ans. Ça devrait allumer une lumière rouge chez tout ceux qui croient détenir la vérité. Bien sûr pour lire l'analyse complète et les choix de Wheeler en 2015, s'abonner à The Athletic. Je suis sûr que dans cinq ans il y aura d'autres modifications assez importantes à son re-classement. Il devra faire le "redraft" de son "redraft".
1- McDavid
2-Eichel
3-Barzal
4-Werenski
5-Marner
6-Rantanen
7-Provorov
8-Hanifin
9-Boeser
10-Connor
11-Strome
12-Aho
13-Kaprizov
14-Chabot
15-Konecny
16-Roslovic
17-Meier
18-Dunn
19-DeBrusk
20-Sprong
21-Dermott
22-Niku
23-Beauvillier
24-Samsonov
25-White
26-Gaudette
27-Fischer
28-Zacha
29-Erickson Ek
30-Kylington
https://theathletic.com/353504/2018/05/15/wheeler-a-2015-nhl-draft-re-draft-and-retrospective-look-back-at-my-ranking/
Repêchage 2015
1- McDavid
2-Eichel
3-Barzal
4-Werenski
5-Marner
6-Rantanen
7-Provorov
8-Hanifin
9-Boeser
10-Connor
11-Strome
12-Aho
13-Kaprizov
14-Chabot
15-Konecny
16-Roslovic
17-Meier
18-Dunn
19-DeBrusk
20-Sprong
21-Dermott
22-Niku
23-Beauvillier
24-Samsonov
25-White
26-Gaudette
27-Fischer
28-Zacha
29-Erickson Ek
30-Kylington
https://theathletic.com/353504/2018/05/15/wheeler-a-2015-nhl-draft-re-draft-and-retrospective-look-back-at-my-ranking/
Repêchage 2015
mardi 15 mai 2018
Jonathan Marchessault le "late bloomer" ultime
Tout un match pour le joueur Québécois hier dans l'uniforme des Golden Knights de Las Vegas. Tout un match, oui, mais toute une saison aussi et tout un vol de la part de Georges McPhee. On s'est interrogé ici dernièrement à propos des nouvelles façons que les clubs pourraient utiliser pour détecter avec plus de précision les futurs joueurs de calibre élite au niveau de la LNH. Le moins qu'on puisse dire c'est que Marchessault défie toute prétention de recruteur. Jamais repêché, carrière junior sans trop d'éclat, petite taille, patineur moyen. Marchessault semblait n'avoir aucun des éléments nécessaires pour devenir un joueur de haut niveau dans la grande ligue. Au niveau professionnel il a bien performé dès ses débuts en AHL, mais rien pour le distinguer clairement des Chris Terry de ce monde, ces joueurs qui brillent au niveau inférieur et qui suffoquent dès qu'ils passent au calibre ultime. Marchessault n'a eu qu'une première petite chance à 25 ans à Tampa Bay, puis une vraie chance l'année suivante avec l'autre club floridien, mais ce pas assez pour que les Panthères le protègent au repêchage d'expansion. Il est donc passé à Vegas à 26 ans, et depuis décembre il en a 27 et s'éclate totalement dans le carré d'as de la ligue. Un parcours qui rappelle un peu celui de Martin Saint-Louis. Un parcours qui a déjoué tous les experts. Comme quoi le potentiel d'un être humain ne peut pas être totalement décodé.
dimanche 13 mai 2018
L'Armada est éliminée. Joel Bouchard sera-t-il nommé cette semaine?
Pas mal tout est dans le titre. Le poste d'entraîneur du Rocket de Laval est vacant depuis maintenant près d'un mois. C'est un long délai sans qu'un successeur n'ait été nommé. On sait que Bergevin a parlé à Bouchard. Maintenant que la saison de l'Armada est terminée, si Bouchard est bel et bien le choix de Bergevin pour succéder à Lefebvre, la nouvelle ne devrait pas trop tarder. Personnellement, je souhaite cette nomination, non seulement comme entraîneur chef, mais aussi comme DG du club ferme des Canadiens. Le club aurait des successeurs potentiels autant pour le poste d'entraîneur chef avec le gros club, mais aussi pour celui de DG.
samedi 12 mai 2018
Kyle Dubas nommé DG des Leafs à 32 ans
Les Leafs de Toronto ont procédé à une cure de rajeunissement drastique au poste de DG en nommant le très jeune Kyle Dubas, 32 ans, pour remplacer le vénérable Lou Lamoriello, 75 ans. On passe donc quelques générations pour remettre la conduite de l'équipe à un jeune homme à la réputation de "whiz kid" et féru de stats avancées. Ceux qui en ont contre le conformisme du milieu du hockey se réjouiront. Une chose est sûre, Dubas part sur des bases très favorables car il se voit remettre les clés d'une organisation riche en talent. Il sera intéressant de voir quelles actions il prendra pour faire progresser son équipe qui a été éliminée en première ronde lors des deux dernières années. Les Leafs semblent souffrir d'un déséquilibre entre la qualité de l'attaque et de la défense et la question est de savoir si Dubas posera le même diagnostic, et si c'est le cas, quels gestes il posera pour y remédier. Sacrifiera-t-il un des ses trois jeunes attaquants vedettes pour obtenir un vrai défenseur #1? Ça reste à voir. Le club risque aussi de perdre pour rien un très bon ailier en James Van Reimsdyk et des problèmes de masses salariales forceront des décisions difficiles. Avoir une très bonne équipe dans la LNH d'aujourd'hui est une chose, mais réussir à mettre vraiment tous les éléments en place pour gagner une coupe en est un autre. C'est le défi de Dubas et il faudra plus que des statistiques pour trouver la bonne formule.
jeudi 10 mai 2018
Déception à Nashville
Après avoir atteint la finale l'an passé, dur coup pour les Prédateurs cette année avec une sortie hâtive en deuxième ronde aux mains des excellents Jets de Winnipeg. Le format des séries n'a pas aidé, forçant un duel prématuré entre les deux meilleures équipes de l'ouest et de la ligue en saison régulière. Peter Laviolette a pris toute une décision en retirant Pekka Rinne très tôt dans le match. Si les Preds étaient remontés et que Saros avait été faible par la suite, menant à une défaite, il aurait essuyé beaucoup de critiques de la part des gérants d'estrades, mais Nashville n'a marqué qu'un but, alors la décision de Laviolette n'a pas vraiment changé le cours des choses. Les partisans de PK Subban seront déçus. L'ancien des Canadiens a été très bon, il a attiré la punition qui lui a permis de marquer l'unique but de son équipe. David Poile a été vanté pour l'acquisition de Subban, mais même si Ryan Johansen a relevé sa production à un point par match en séries, il est loisible de penser qu'on va regretter cet échange en retour de Seth Jones pendant longtemps dans la ville du country. L'acquisition de Kyle Turris semble aussi contestable, celui-ci ayant fait sa meilleure imitation de Thomas Plekanec en séries avec seulement trois points en 12 matchs. Roman Josi fut aussi discret au niveau offensif. Je me demande aussi toujours comment Poile a pu donner des choix de premier et quatrième tours, et un prospect, en retour de Ryan Hartman. On est en territoire Andrew Shaw ici en terme de mauvais échange. Eli Tolvanen devait venir prêter main forte à l'attaque des Preds après une saison spectaculaire en KHL, il n'a pas joué un seul match en séries et le jeune Kevin Fiala a peu contribué à l'offensive. Finalement, que va-t-il se passer avec Pekka Rinne qui aura 36 ans l'an prochain et qui vient de subir le vote de non confiance ultime de la part de son entraîneur? Nashville a encore une très bonne base, mais sans un gardien #1 dominant, on peut se demander si ils seront de retour en finale dans les années à venir, surtout que les Jets ont été très impressionnants et ont un bon jeune gardien #1 sur la pente ascendante en Connor Hellebuyck et d'autres atouts dans leur pipeline.
La situation du CH vue de l'Ontario
TSN y va de son plan de match pour le CH en vu de ramener le club sur la bonne voie. Disons que les Ontariens ne sont pas plus originaux que les Québécois quand vient le temps d'analyser la situation de l'équipe montréalaise. Les constats incontournables sont là, mais les solutions sont moins excitantes. Au final l'auteur de l'article, Scott Cullen, voit le CH repêcher Zadina qui graduerait dès l'automne sur le deuxième trio, il voit aussi l'embauche de David Perron pour remplacer Pacioretty à l'aile gauche du premier trio et l'acquisition de Nick Bjugstad, semblerait-il contre Pacioretty, comme centre de deuxième trio. Aucun ajout à la ligne bleue et Nikita Scherbak relégué au rang de flop comme sixième ailier gauche de l'équipe. Ils sont fous ces Ontariens!...
Je ne sais pas quel seront les changements, mais je doute fort que ça ressemble à ça. Bjugstad n'est pas une solution au centre et je vois le CH repêcher un défenseur avec son choix de première ronde. Le position forte du club c'est à l'aile. Si David Perron est libre, et aux bonnes conditions, il pourrait être un ajout intéressant et venir remplacer le joueur repêcher à sa place lors de la première ronde du repêchage 2007. Cette année, pour la première fois, Perron a connu une meilleure saison que Max. Ceci dit, il y a tellement de variables en jeu et de possibilités, que c'est très difficile de prédire ce qui sera fait et pourra être fait.
https://www.tsn.ca/off-season-game-plan-montreal-canadiens-1.1078364
Je ne sais pas quel seront les changements, mais je doute fort que ça ressemble à ça. Bjugstad n'est pas une solution au centre et je vois le CH repêcher un défenseur avec son choix de première ronde. Le position forte du club c'est à l'aile. Si David Perron est libre, et aux bonnes conditions, il pourrait être un ajout intéressant et venir remplacer le joueur repêcher à sa place lors de la première ronde du repêchage 2007. Cette année, pour la première fois, Perron a connu une meilleure saison que Max. Ceci dit, il y a tellement de variables en jeu et de possibilités, que c'est très difficile de prédire ce qui sera fait et pourra être fait.
https://www.tsn.ca/off-season-game-plan-montreal-canadiens-1.1078364
mercredi 9 mai 2018
Brady Tkachuk restera en NCAA la saison prochaine
Pour ceux qui s'inquiétaient de voir le CH repêcher ce joueur qu'on dit être l'un des plus prêts à faire le saut dans la LNH, même si son plafond est peut-être limité, et bien réjouissez vous! Cette décision du jeune Américain pourrait contribuer à le faire chuter de quelques places au repêchage. À cet égard, sur le moyen et long terme ça pourrait être une décision bénéfique pour le jeune homme. Ça lui permettra d'arriver dans la LNH plus mature et mieux préparé, aussi, être repêché plus tard augmente les chances d'être choisi par une meilleure organisation. Je me suis toujours demandé pourquoi un prospect exceptionnel à la McDavid, Crosby ou Lemieux n'avait jamais eu l'idée de sous-performer volontairement à son année de repêchage dans le but d'être choisi plus tard. Ou bien de laisser planer des doutes sur son désir de vraiment faire carrière professionnelle. Vous me direz que c'est moralement discutable, et c'est très vrai, mais en même temps un gars comme McDavid ne serait pas pris à Edmonton à l'heure actuelle et Mario Lemieux n'aurait pas brûlé ses premières années avec le club minable qu'était Pittsburgh à cette époque. Bien sûr il y a eu Eric Lindros qui a refusé d'aller jouer pour les Nordiques et au football de la NFL on a déjà vu des quart-arrières comme John Elway et Eli Manning refuser d'aller jouer pour le club qui avait le premier choix au total. On ne voit plus ça de nos jours, mais il me semble que comme jeune joueur élite je préférerais commencer ma carrière avec une bonne organisation. Toujours est-il que Tkachuk vient fort probablement de se sortir du top-10.
mardi 8 mai 2018
Chasse au troll
OK. On est vraiment pris avec un troll qui ne lâche pas le morceau. Moi je veux bien maintenir un blogue et l'alimenter assez régulièrement car je veux un lieu de qualité où discuter de hockey. J'ai fait mes recherches pour trouver une solution au problème. Blogger ne permet pas de bloquer des intervenants malveillants. La seule solution pour éviter de voir apparaître des insanité sur le blogue actuel est de retenir les commentaires, modérer, et publier. Comme c'était le cas sur le site de La Presse. Toutefois, comme on le sait, ça bloque la convivialité des discussions et rend le tout moins intéressant.
À date le blogue connaît un certain succès, mais la pérennité de la chose est loin d'être assurée. L'entre saison s'en vient avec la perte d'intérêt pour le hockey que ça implique. Donc, j'écris ce message pour sonder l'intérêt réel pour la saison prochaine de ceux qui suivent actuellement ce blogue. Je pourrais transférer le tout sur une plateforme Word Press qui m'offrirait de bien meilleurs outils de modération, dont la possibilité de bloquer des trolls. Word Press n'est pas gratuit comme Blogger. Il m'en coûterait une quarantaine de dollars annuellement pour ouvrir et maintenir un blogue sur Word Press. Je suis un retraité à l'aise financièrement, alors les 40$ ne me dérangent pas vraiment si l'intérêt est réel et si vous pensez que cette aventure peut durer dans le temps. J'attend donc vos commentaires avant de prendre ma décision. Aussi, je ne pense pas avoir l'inspiration et/ou le désir pour écrire des textes à tous les jours, je serais donc ouvert à publier, de temps en temps, comme sujet du jour, des textes sérieux et bien écrits de la part de participants. Pas des pamphlets pour semer le trouble. Juste des textes bien écrits et équilibrés pour introduire un sujet et permettre aux intervenants de discuter. Une plateforme Word Press viendrait avec une adresse courriel dédiée pour me faire parvenir ce genre de texte et au final c'est moi déciderait de publier ou pas.
Vous voyez donc le topo. Je veux un lieu convivial de discussion sans tomber dans des chicanes ou un lourd travail de modération. Encore une fois, laissez-moi savoir ce que vous en pensez.
À date le blogue connaît un certain succès, mais la pérennité de la chose est loin d'être assurée. L'entre saison s'en vient avec la perte d'intérêt pour le hockey que ça implique. Donc, j'écris ce message pour sonder l'intérêt réel pour la saison prochaine de ceux qui suivent actuellement ce blogue. Je pourrais transférer le tout sur une plateforme Word Press qui m'offrirait de bien meilleurs outils de modération, dont la possibilité de bloquer des trolls. Word Press n'est pas gratuit comme Blogger. Il m'en coûterait une quarantaine de dollars annuellement pour ouvrir et maintenir un blogue sur Word Press. Je suis un retraité à l'aise financièrement, alors les 40$ ne me dérangent pas vraiment si l'intérêt est réel et si vous pensez que cette aventure peut durer dans le temps. J'attend donc vos commentaires avant de prendre ma décision. Aussi, je ne pense pas avoir l'inspiration et/ou le désir pour écrire des textes à tous les jours, je serais donc ouvert à publier, de temps en temps, comme sujet du jour, des textes sérieux et bien écrits de la part de participants. Pas des pamphlets pour semer le trouble. Juste des textes bien écrits et équilibrés pour introduire un sujet et permettre aux intervenants de discuter. Une plateforme Word Press viendrait avec une adresse courriel dédiée pour me faire parvenir ce genre de texte et au final c'est moi déciderait de publier ou pas.
Vous voyez donc le topo. Je veux un lieu convivial de discussion sans tomber dans des chicanes ou un lourd travail de modération. Encore une fois, laissez-moi savoir ce que vous en pensez.
Élimination des Penguins: La fin d'une ère?
Sydney Crosby a été éliminé par Alex Ovechkin. Les séries de la LNH ça use. Sûrement le parcours le plus demandant du sport d'équipe professionnel. Je ne veux pas enlever de crédit aux Capitals avec un tel constat, mais c'est une réalité. Tenter de répéter pour une troisième fois consécutive est très demandant et les Pens sont tombés à court cette année. Ceci dit, ça demeure une très bonne équipe, mais elle semble être dans la fin de sa fenêtre d'opportunité, avec ses deux joueurs clés, Crosby et Malkin qui vont commencer à s'enfoncer dans la trentaine. Il faut être conscient que les Penguins, ces dernières années, étaient une équipe favorisée par la convention collective de 2005 car ses deux joueurs vedettes avaient signé des contrats à très long terme sous l'ancienne convention qui en faisait des aubaines sous les règles du nouveau contrat de travail.
Crosby et Malkin, à eux deux, ont un impact salarial qui ne totalise que 17.2 M$ par année, alors qu'une jeune vedette montante comme Connor McDavid aura un impact salarial de 12.5 M$ dès l'an prochain et qu'ainsi il a établi le nouveau standard qui aura un effet sur toute la structure salariale des équipes. Je parle de la fin d'une ère car il semble bien que la fenêtre d'excellence de ces deux joueurs va maintenant aller en s'amenuisant et de plus en plus leur niveau de jeu se rapprochera de leur impact salarial. Il sera beaucoup plus difficile pour les équipes montantes avec de jeunes vedettes de garder la même qualité de joueurs secondaires car l'impact salarial de ces mêmes vedettes poussera toute l'échelle salariale à la hausse. Un club comme Toronto, qui n'a encore rien gagné, sera vite frappé par cette réalité lorsqu'il devra mettre sous contrat son jeune trio d'attaquants surdoués que sont Matthews, Marner et Nylander. Des choix difficiles devront être faits, et ce, même si le club ne compte pas de défenseurs et de gardien à très hauts salaires. Chicago avait déjà été frappé par ce phénomène avec Toews et Kane. Je dis donc que c'est la fin d'une ère car les Pens semblent être la seule équipe qui a pu bénéficier de l'ancienne convention alors que les règles de la nouvelle commençaient à prendre leur plein effet. À partir de maintenant et pour les années à venir le terrain de jeu sera plus égalitaire, même si des clubs demeurent très favorisés par les différences fiscales entre les villes (bonjour Tampa Bay), mais il s'agit d'un autre sujet.
Crosby et Malkin, à eux deux, ont un impact salarial qui ne totalise que 17.2 M$ par année, alors qu'une jeune vedette montante comme Connor McDavid aura un impact salarial de 12.5 M$ dès l'an prochain et qu'ainsi il a établi le nouveau standard qui aura un effet sur toute la structure salariale des équipes. Je parle de la fin d'une ère car il semble bien que la fenêtre d'excellence de ces deux joueurs va maintenant aller en s'amenuisant et de plus en plus leur niveau de jeu se rapprochera de leur impact salarial. Il sera beaucoup plus difficile pour les équipes montantes avec de jeunes vedettes de garder la même qualité de joueurs secondaires car l'impact salarial de ces mêmes vedettes poussera toute l'échelle salariale à la hausse. Un club comme Toronto, qui n'a encore rien gagné, sera vite frappé par cette réalité lorsqu'il devra mettre sous contrat son jeune trio d'attaquants surdoués que sont Matthews, Marner et Nylander. Des choix difficiles devront être faits, et ce, même si le club ne compte pas de défenseurs et de gardien à très hauts salaires. Chicago avait déjà été frappé par ce phénomène avec Toews et Kane. Je dis donc que c'est la fin d'une ère car les Pens semblent être la seule équipe qui a pu bénéficier de l'ancienne convention alors que les règles de la nouvelle commençaient à prendre leur plein effet. À partir de maintenant et pour les années à venir le terrain de jeu sera plus égalitaire, même si des clubs demeurent très favorisés par les différences fiscales entre les villes (bonjour Tampa Bay), mais il s'agit d'un autre sujet.
lundi 7 mai 2018
L'énigme Vegas passe au carré d'as
Carré d'as, voilà toute un accomplissement pour ce club coup de poker. Certains nous diront que leur succès ne relève en rien du hasard, que tout cela était planifié et relève strictement de la compétence et de règles d'expansion favorables. Je pense qu'il y a certes de la compétence à la direction de ce club, de la gérance au coaching, mais il y a aussi un côté inexplicable et imprévisible. Si l'explosion de William Karlson comme premier centre de l'équipe avait été si prévisible, Georges McPhee ne se serait pas embarrassé de mettre sous contrat le Russe Vadim Sipachev, pour ensuite le jeter comme une vilaine ordure. Marchessault, Perron, Smith et Neal, on savait tous que c'était des joueurs avec du talent offensif, mais ils avaient toujours été des pièces complémentaires ailleurs. Comment peuvent-ils aujourd'hui être le noyau de l'attaque d'une des quatre équipes encore en lice pour l'obtention de la coupe Stanley?
Le même constat peut être posé pour ce qui est de la défensive du club. Il n'y a pas de joueurs dominants dans le lot, mais il font le boulot. J'imagine que si Marc Bergevin avait pu échanger sa défensive contre celle de Vegas avant le début de la saison, tout en clamant que l'escouade obtenue de Vegas était supérieure à son unité défensive de l'année précédente, il aurait été encore une fois victime des sarcasmes de ses détracteurs. C'est vous dire comment c'était loin d'être évident que Vegas avait une unité élite avant le début de saison.
Bien sûr, il y a Marc-André Fleury qui donne au club cette solide présence si nécessaire devant le filet, mais il raté plusieurs matchs en cours de saison pour cause de blessures et le club a tout de même gardé une fiche très positive de 19-11-3 avec les substituts entre les poteaux. On en vient donc à l'entraîneur, Gérard Gallant. Il est la cible de tous les compliments à propos de son travail extraordinaire, mais c'est le même coach qui s'est fait jeter comme un malpropre par la Floride et qui n'avait pu atteindre la barre de 0.500 lors de ses deux saisons et 15 matchs en début de carrière à Colombus. Je dis c'est le même coach, mais est-ce vraiment le même? Qu'a-t-il appris de si précieux pour s'être transformé de la sorte?
Ceci dit, les deux organisations qui ont congédié Gallant comme entraîneur sont celles qui doivent le plus se gratter la tête en ce moment car en plus de fournir l'entraîneur en chef, elle ont donné au club du Nevada Karlsson, Marchessault, Smith et Nick Suzuki et un choix de deuxième ronde 2019. Imaginez. Colombus a non seulement perdu William Karlsson à Vegas, mais ils ont donné aux Knights leur premier choix 2017 et leur deuxième choix 2019 pour que Vegas choisisse Karlsson plutôt qu'un autre joueur non protégé. Cet échange montre très bien que Vegas n'avait pas une très haute opinion de Karlsson, sinon il n'y aurait pas eu d'échange pour les forcer à le prendre. Ils n'avaient pas vu ce qu'aucune autre équipe n'avait vu. Ils ont juste été très chanceux. Personne n'avait vu venir cette éclosion spectaculaire de Karlsson.
Tout ça pour dire que le succès innatendu de Vegas repose sur une alchimie difficile à comprendre pleinement. C'est le radeau des rejetés qui vogue vers la terre promise porté par des vents qui semblent toujours favorables. La revanche des rejets en pleine action et ça semble leur servir de carburant puissant pour faire un gros pied de nez à la ligue et à tous ceux qui prétendent pouvoir expliquer ce qui fait une équipe gagnante. Pour le moment nul ne peut contester que c'est beau à voir.
Le même constat peut être posé pour ce qui est de la défensive du club. Il n'y a pas de joueurs dominants dans le lot, mais il font le boulot. J'imagine que si Marc Bergevin avait pu échanger sa défensive contre celle de Vegas avant le début de la saison, tout en clamant que l'escouade obtenue de Vegas était supérieure à son unité défensive de l'année précédente, il aurait été encore une fois victime des sarcasmes de ses détracteurs. C'est vous dire comment c'était loin d'être évident que Vegas avait une unité élite avant le début de saison.
Bien sûr, il y a Marc-André Fleury qui donne au club cette solide présence si nécessaire devant le filet, mais il raté plusieurs matchs en cours de saison pour cause de blessures et le club a tout de même gardé une fiche très positive de 19-11-3 avec les substituts entre les poteaux. On en vient donc à l'entraîneur, Gérard Gallant. Il est la cible de tous les compliments à propos de son travail extraordinaire, mais c'est le même coach qui s'est fait jeter comme un malpropre par la Floride et qui n'avait pu atteindre la barre de 0.500 lors de ses deux saisons et 15 matchs en début de carrière à Colombus. Je dis c'est le même coach, mais est-ce vraiment le même? Qu'a-t-il appris de si précieux pour s'être transformé de la sorte?
Ceci dit, les deux organisations qui ont congédié Gallant comme entraîneur sont celles qui doivent le plus se gratter la tête en ce moment car en plus de fournir l'entraîneur en chef, elle ont donné au club du Nevada Karlsson, Marchessault, Smith et Nick Suzuki et un choix de deuxième ronde 2019. Imaginez. Colombus a non seulement perdu William Karlsson à Vegas, mais ils ont donné aux Knights leur premier choix 2017 et leur deuxième choix 2019 pour que Vegas choisisse Karlsson plutôt qu'un autre joueur non protégé. Cet échange montre très bien que Vegas n'avait pas une très haute opinion de Karlsson, sinon il n'y aurait pas eu d'échange pour les forcer à le prendre. Ils n'avaient pas vu ce qu'aucune autre équipe n'avait vu. Ils ont juste été très chanceux. Personne n'avait vu venir cette éclosion spectaculaire de Karlsson.
Tout ça pour dire que le succès innatendu de Vegas repose sur une alchimie difficile à comprendre pleinement. C'est le radeau des rejetés qui vogue vers la terre promise porté par des vents qui semblent toujours favorables. La revanche des rejets en pleine action et ça semble leur servir de carburant puissant pour faire un gros pied de nez à la ligue et à tous ceux qui prétendent pouvoir expliquer ce qui fait une équipe gagnante. Pour le moment nul ne peut contester que c'est beau à voir.
samedi 5 mai 2018
Tenir compte de l'âge au repêchage
Je suis tombé sur article intéressant de TVA Sports où on y va d'un plaidoyer convaincant contre le choix de Brady Tkachuk par le CH lors du prochain repêchage. On énumère une série de facteurs, dont sa production relativement modeste, mais elle est surtout modeste lorsque prise dans le contexte de son âge. Tkachuk est né le 16 septembre 1999, ce qui en fait assurément le joueur le plus vieux qui en sera à sa première année d'éligibilité au repêchage 2018 de la LNH. On compare sa production dans la NCAA à celles de Oliver Whalstrom qui est 8 mois plus jeune, et qui sera aussi éligible au repêchage de cette année, et à celle de Shane Bowers, un centre repêché 28 ième l'an passé par Ottawa et qui était un des plus jeunes joueurs du repêchage 2017. Ceci dit, et c'est là que c'est intéressant, Bowers n'est plus vieux que Tkachuk que par 6 semaines et en jouant tous les deux pour Boston University cette année, Bowers a récolté un point de plus dans le même nombre de matchs.
Cette comparaison aux deux extrémités du spectre permet de constater que la production de Tkachuk n'a rien pour justifier une sélection hâtive. En fait, Tkachuk, si ce n'était de son nom de famille, serait probablement un choix de fin de première ronde en terme de potentiel à long terme. Ceci dit, c'est sûr qu'il est plus prêt que d'autres joueurs à jouer dans la LNH, vu son âge et sa maturité physique, mais à plus longue échéance il sera devancé par des joueurs plus jeunes et moins matures à ce stade-ci. L'exemple de Tkachuk devrait soulever des drapeaux rouges sur des joueurs comme Quinn Hughes et Filip Zadina. Pas que ceux-ci soient mauvais, mais ils sont nés dans le premier trimestre de l'année d'éligibilité et sont donc parmi les plus vieux. La comparaison entre Hughes et Boqvist est frappante à cet égard, Hughes étant 10 mois plus vieux que Boqvist. Pour choisir Hughes devant il faut le voir à l'heure actuelle loin devant l'autre, à moins de vouloir minimiser le risque de projection et avoir un joueur prêt à jouer plus rapidement dans la LNH. Cette vision peut se justifier, mais elle est clairement néfaste pour une organisation à long terme.
http://www.tvasports.ca/2018/05/04/le-ch-devrait-se-tenir-loin-de-brady-tkachuk-au-3e-rang
Cette comparaison aux deux extrémités du spectre permet de constater que la production de Tkachuk n'a rien pour justifier une sélection hâtive. En fait, Tkachuk, si ce n'était de son nom de famille, serait probablement un choix de fin de première ronde en terme de potentiel à long terme. Ceci dit, c'est sûr qu'il est plus prêt que d'autres joueurs à jouer dans la LNH, vu son âge et sa maturité physique, mais à plus longue échéance il sera devancé par des joueurs plus jeunes et moins matures à ce stade-ci. L'exemple de Tkachuk devrait soulever des drapeaux rouges sur des joueurs comme Quinn Hughes et Filip Zadina. Pas que ceux-ci soient mauvais, mais ils sont nés dans le premier trimestre de l'année d'éligibilité et sont donc parmi les plus vieux. La comparaison entre Hughes et Boqvist est frappante à cet égard, Hughes étant 10 mois plus vieux que Boqvist. Pour choisir Hughes devant il faut le voir à l'heure actuelle loin devant l'autre, à moins de vouloir minimiser le risque de projection et avoir un joueur prêt à jouer plus rapidement dans la LNH. Cette vision peut se justifier, mais elle est clairement néfaste pour une organisation à long terme.
http://www.tvasports.ca/2018/05/04/le-ch-devrait-se-tenir-loin-de-brady-tkachuk-au-3e-rang
vendredi 4 mai 2018
Gardiens recherchés
Quoi qu'on en dise, la position de gardien est celle ou un club ne peut se permettre une faiblesse flagrante. Seulement deux joueurs par équipe occupent cette position et si un de ces deux joueurs ne peut pas s'imposer avec un rendement constant et de qualité, les chances de l'équipe de bien faire sont amenuisées. Les équipes qui ont souffert d'un faible rendement à la position de gardien cette année ont payé le prix. L'une d'elles, les Oilers d'Edmonton, étaient tellement désespérés qu'ils ont décidé de mettre sous contrat Mikko Koskinen, un gardien qui aura 30 ans à la mi-juillet et qui a passé les cinq dernières saisons en KHL. Koskinen a été choisi au 31ème rang en 2009 par les Islanders. Il a obtenu un contrat d'un an pour 2.5 M$. Bien sûr, Koskinen, un monstre de 6'6'', a montré de très bonnes statistiques en KHL, particulièrement cette année, mais quand même, de le voir de retour à 30 ans dans la LNH montre à quel point cette position est importante, parlez-en au Canadiens, aux Blues, aux Sénateurs, ou bien à l'Avalanche l'an passé. Ils ont rebondi cette année car ils ont obtenu un bien meilleur rendement de leurs gardiens, même chose pour les Jets.
J'ai toujours comparé la position de gardien au hockey à celle de quart-arrière au football. Sans un bon joueur à cette position, point de salut pour l'équipe, si bonne soit-elle. Au football tout part du quart-arrière en attaque, alors qu'au hockey tout fini avec le gardien en défense. Toutefois, de façon à première vue étonnante, les deux sports n'investissent pas le même capital de repêchage dans ces deux positions. Le dernier repêchage de la NFL a montré toute l'importance accordée à la position avec quatre quart-arrières repêchés dans le top-10, et des équipes qui sont prêtes à sacrifier de nombreux choix pour simplement s'avancer de quelques rangs pour pouvoir choisir le QB tant désiré. Tout cela sans avoir de certitudes sur l'avenir du quart-arrière repêché, les flops à cette position cruciale étant assez nombreux. Le hockey de la LNH, lui, a cessé de repêcher les aspirants gardiens à des rangs très élevés. La position demeure cruciale au succès d'une équipe, mais les dépisteurs semblent incapables de lire avec un niveau de certitude acceptable ce que les jeunes gardiens pourront offrir une fois rendus à maturité. Cela laisse des équipes comme les Oilers courir après tout ce qu'ils peuvent pour tenter de trouver la perle rare et un club comme le CH a pu repêcher un jeune gardien comme Cayden Primeau en 7ième ronde l'an passé #199, alors que s'il était disponible au repêchage cette année il y a lieu de penser qu'il sortirait en première ronde. Il est là le mystère des gardiens.
J'ai toujours comparé la position de gardien au hockey à celle de quart-arrière au football. Sans un bon joueur à cette position, point de salut pour l'équipe, si bonne soit-elle. Au football tout part du quart-arrière en attaque, alors qu'au hockey tout fini avec le gardien en défense. Toutefois, de façon à première vue étonnante, les deux sports n'investissent pas le même capital de repêchage dans ces deux positions. Le dernier repêchage de la NFL a montré toute l'importance accordée à la position avec quatre quart-arrières repêchés dans le top-10, et des équipes qui sont prêtes à sacrifier de nombreux choix pour simplement s'avancer de quelques rangs pour pouvoir choisir le QB tant désiré. Tout cela sans avoir de certitudes sur l'avenir du quart-arrière repêché, les flops à cette position cruciale étant assez nombreux. Le hockey de la LNH, lui, a cessé de repêcher les aspirants gardiens à des rangs très élevés. La position demeure cruciale au succès d'une équipe, mais les dépisteurs semblent incapables de lire avec un niveau de certitude acceptable ce que les jeunes gardiens pourront offrir une fois rendus à maturité. Cela laisse des équipes comme les Oilers courir après tout ce qu'ils peuvent pour tenter de trouver la perle rare et un club comme le CH a pu repêcher un jeune gardien comme Cayden Primeau en 7ième ronde l'an passé #199, alors que s'il était disponible au repêchage cette année il y a lieu de penser qu'il sortirait en première ronde. Il est là le mystère des gardiens.
jeudi 3 mai 2018
Situation instable et organisation potentiellement vulnérable en Caroline
Je disais hier que la Caroline pourrait être un partenaire de danse idéal pour le CH, surtout depuis que Rick Dudley y est devenu vice président des opérations hockey. Le club n'a pas de DG et de coach pour le moment et un nouveau propriétaire qui semble vouloir en mener large. C'est habituellement une très mauvaise chose. Un article de TSN analyse la situation du club et mentionne que Sebastian Aho pourrait être le seul intouchable de l'organisation. Si c'était le cas, ça laisserait beaucoup de joueurs attrayant disponibles pour des transactions.
https://www.tsn.ca/off-season-game-plan-carolina-hurricanes-1.1075184
https://www.tsn.ca/off-season-game-plan-carolina-hurricanes-1.1075184
mercredi 2 mai 2018
Vejdemo signe à Montréal
Lukas Vejdemo, un choix surprenant du CH en 2015 traversera finalement l'Atlantique la saison prochaine. Choisi à sa deuxième année d'éligibilité, alors qu'il avait 19 ans, Vejedemo est aujourd'hui âgé de 22 ans et vient de connaître sa meilleure saison en ligue élite de Suède avec 10 buts et 12 passes pour 22 points et (+7) en 47 matchs. Pour mettre les choses en contexte, il est 4 mois plus vieux que Jake Evans choisi un an plus tôt. Avec Vejdemo et Evans, le CH se retrouve avec deux joueurs de centre qui devraient commencer l'année à Laval et on verra ce que le nouvel entraîneur du club pourra en tirer,
Les Panthers auront du budget pour les agents libres
C'est ce que révèle un article de TSN. Les Panthers ont raté les séries par un point cette année et Dale Tallon déclare qu'il est libre de dépenser jusqu'à la limite du plafond salarial et d'utiliser pleinement la marge de 9 M$ qu'il possède. On sait que la période des agents libres est celle où les équipes commettent le plus de gaffes en surpayant. Comme Tallon dit qu'il a 9 M$ à dépenser, on peut aussi se demander si il ne devient pas ainsi plus ouvert à des possibilités de transactions. Notre ami Saprebleu rêve de voir Pacioretty passer en Floride en retour du jeune centre Henrik Borgstrom et du jeune défenseur gaucher Max Gildon. Une chose est sûre, on sait maintenant que la Floride a le désir de bouger et l'argent pour payer Pacioretty à long terme si jamais le capitaine du CH les intéresse vraiment.
https://www.tsn.ca/tallon-panthers-have-budget-for-ufas-1.1073166
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IMPORTANT: VOUS DEVEZ MAINTENANT ÊTRE INSCRITS À BLOGGER POUR POUVOIR COMMENTER
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mardi 1 mai 2018
Guy Boucher et ses assistants seront de retour
Selon TSN 1200 et rapporté par le journal Le Droit.
https://www.ledroit.com/sports/senateurs/guy-boucher-reste-en-poste-a-ottawa-0e62e773ad1b227c2d7c5e99c288d92a
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Le changement de garde se poursuit
On apprend ce matin le départ de Rick Dudley de l'organisation du CH pour aller occuper un poste similaire en Caroline. D'habitude on laisse aller des employés quittant pour des fonctions supérieures dans une autre organisation. Dans ce cas-ci on ne semble pas avoir tenté de retenir l'adjoint et grand ami de Marc Bergevin. Impossible de juger avec précision de l'extérieur la qualité du travail de M. Dudley avec l'organisation montréalaise, mais il est quand même difficile d'y voir une grande perte. On peut aussi se demander si le départ de Dudley n'est pas le résultat du désir de changement venant des propriétaires.
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